Les premiers corps des 464 pèlerins iraniens tués lors de la bousculade de La Mecque en septembre sont arrivés hier à l'aéroport de Téhéran, où une cérémonie officielle en présence du président Hassan Rohani a été organisée pour les accueillir. Le rapatriement de 104 des corps, retardé de plusieurs jours, a finalement été permis après un accord avec les autorités saoudiennes sur fond de fortes tensions entre Ryad et Téhéran. Rohani et les membres de son gouvernement, le président du Parlement et le chef de la justice, ainsi que de nombreux responsables politiques et militaires étaient présents à l'aéroport. «S'il est prouvé que des personnes sont coupables dans cet accident, nous ne pardonnerons pas», a dit Rohani. «Jusque-là, nous avons utilisé le langage de la diplomatie et du respect, mais si c'est nécessaire la République islamique d'Iran utilisera le langage d'autorité», a-t-il ajouté. Le président iranien a ajouté que son pays réclamait toujours la création d'une commission de vérité pour déterminer les causes de la bousculade. En comptabilisant les derniers chiffres donnés par différents pays, le bilan s'élève à 1036 morts. L'Iran affirme pour sa part que le bilan total de l'Arabie saoudite est très en deçà de la réalité et avance le chiffre de 2000 à 4000 morts. Par ailleurs, le site d'information iranien Farsnews a confirmé la mort de diplomates iraniens dans la bousculade de Mina. Selon l'organisation iranienne des affaires du Hadj, le dernier bilan des pèlerins iraniens qui ont péri lors de cette catastrophe s'élève à 464, sachant que l'organisation a déclaré que «Voilà sept jours depuis le début du drame, l'organisation et la délégation officielle de santé iranienne inspectent tous les hôpitaux et les centres médicaux de La Mecque et de Médine afin de déterminer le sort des disparus iraniens et récupérer les corps des pèlerins iraniens». Pour rappel, 64 000 pèlerins iraniens avaient effectué le pèlerinage du Hadj cette année.