Le sempiternel problème du ramassage scolaire dans les zones rurales de la wilaya ne semble pas encore trouver de solutions, en témoignent les nombreuses réclamations émanant des élèves et de leurs parents. En effet, un mois à peine après la rentrée scolaire, les élèves des villages et hameaux, notamment les plus reculés de la wilaya, sont toujours confrontés au problème du manque et parfois d'absence de transport scolaire. Ces enfants sont obligés de parcourir des dizaines de kilomètres pour rejoindre les bancs de leur école, située souvent aux chefs-lieux communaux. Devant cette situation, de nombreuses actions de rue ont été enregistrées ces derniers jours un peu partout à travers les villages et communes. C'est le cas, la semaine dernière, des citoyens du village Merghena, dans la commune d'Aït Oumalou, au sud-est de la wilaya, qui ont procédé à la fermeture du siège de leur APC pour dénoncer «l'absence de ramassage scolaire» pour les élèves du collège et du lycée de Tabouda, chef-lieu de la commune. Les citoyens à l'origine de cette action ont exigé des responsables locaux la mise à la disposition de leurs enfants de moyens de transport pour rejoindre leurs établissements scolaires. «Ce n'est pas normal que nos enfants fassent une dizaine de kilomètres chaque jour pour se rendre à l'école. Comment voulez-vous qu'ils puissent suivre leur scolarité dans de pareilles conditions, surtout avec l'hiver qui est à nos portes ?», ajoute notre interlocuteur qui espère voir le calvaire des dizaines d'enfants du village Meghna prendre fin au plus vite. De leur côté, les lycéens de l'ex-Technicum de Tizi Gheniff, au sud la wilaya, ont décidé d'observer un arrêt de cours la semaine dernière en guise de protestation contre l'absence de ramassage scolaire depuis leurs villages respectifs vers leur lycée. Pour les lycéens des villages de cette commune, le manque, pour ne pas dire l'absence, de transport scolaire, leur cause d'énormes problèmes. «On ne peut pas suivre nos cours dans de telles conditions», fulmine un jeune lycéen. Les lycéens mais aussi leurs parents espèrent voir les autorités locales se pencher au plus vite sur cet épineux problème qui revient chaque année, afin de ne pas perturber l'année scolaire au sein d'un établissement réputé pour son taux de réussite, chaque année, à l'examen du bac. Quand des élèves se retrouvent sans enseignants L'autre problème récurrent qui revient ces dernières années dans certaines écoles de la wilaya est le manque d'enseignants, notamment au niveau de certaines écoles primaires des villages reculés. Comme l'école primaire du village Igoulfène, dans la commune de Mekla à l'est de la wilaya, situé sur les hauteurs. Ce village presque inaccessible se retrouve coupé du monde au grand dam de ses habitants, notamment les élèves de l'école primaire qui se retrouvent, un mois après la rentrée scolaire sans enseignants. Selon un membre du comité de village, en plus de l'état lamentable dans lequel se trouve cette école qui accueillie une centaine d'élèves, le problème majeur réside dans l'absence d'enseignants. «Un mois après la rentrée scolaire, les élèves de l'école primaire d'Igoulfène sont toujours sans enseignants. Des élèves de 2e année se retrouvent avec ceux de la 3e, les élèves du préparatoire sont casés avec ceux de la première année. Ce n'est pas une école, c'est une garderie. Je ne parle pas du côté administratif puisque, à ce jour, notre école n'a jamais eu un directeur permanent, sans parler de la cantine qui manque de tout, obligeant les élèves à manger des repas froid», explique un parent d'élève. Et d'ajouter que devant cette situation, les parents d'élèves ont procédé la semaine dernière à la fermeture de l'école afin d'attirer l'attention de la direction de l'Education et de l'APC sur cette situation rocambolesque.