Alors que son club est qualifié d'office pour la Ligue des champions d'Afrique à la faveur de sa quatrième consécration nationale jeudi, le président de l'ES Sétif, Abdelhakim Serrar, espère, lui, prendre part à la Ligue des champions arabe. «On veut jouer la Ligue des champions arabe la saison prochaine. Les compétitions africaines sont délicates et très coûteuses sur le plan financier. D'ailleurs, je regrette d'avoir engagé notre équipe en coupe de la CAF. C'était une erreur de ma part. Le seul déplacement en Angola nous a coûté un milliard de centimes sans oublier tous les désagréments connus en terre angolaise», a affirmé, hier matin sur les ondes de la Radio nationale, le président de l'ESS, aux anges après la grandiose fête de jeudi soir dans l'antre du 8 Mai 45. «On a bien fêté ce titre qui est notre objectif principal. Notre public est à féliciter pour son comportement exemplaire lors de cette fête. L'ESS est devenue un club moderne et son public civilisé», dira Serrar, en passe de réunir les moyens financiers nécessaires pour préparer la nouvelle saison. «On va réunir l'argent nécessaire pour faire un recrutement judicieux à même de maintenir le club au sommet. Notre politique ne changera pas. On misera encore sur des primes de signature importantes pour convaincre les joueurs à signer chez nous. Mais, c'est l'entraîneur qui déterminera cette fois-ci les besoins de l'équipe pour ne pas lui imposer des joueurs qu'il n'a pas lui-même choisis», explique le boss sétifien qui aurait tout conclu avec Abdelghani Djadaoui pour qu'il prenne les destinées de l'Entente la saison prochaine. «La rivalité entre les Sétifiens et les Bordjiens est exagérée» Le président de l'ESS appelle à un rapprochement avec les voisins du CABBA afin de diminuer la pression terrible qui pèse à chaque fois sur les confrontations entre les deux clubs. «Franchement, la rivalité entre les Sétifiens et les Bordjiens est exagérée. Je plaide pour un rapprochement entre nous. Si cette rivalité perdure, il vaut mieux programmer les matches entre les deux clubs dans le Sud du pays et à huis clos ou déclarer carrément forfait», lance Serrar, exaspéré par la pression subie par son équipe après l'élimination en demi-finale de la Coupe d'Algérie contre le CABBA. «Nos joueurs ont vécu des moments difficiles sur le plan psychologique. Cela s'est fait en mon absence, car j'étais pris par la campagne électorale lors de la présidentielle. Je tiens en tout cas à dire que la coupe choisit toujours son vainqueur. Cette année, elle a choisi le CRB qui a gagné le trophée sans fournir un grand match en finale», conclut le patron de l'ESS.