Le Syndicat autonome des personnels des affaires étrangères (SAPAE) a annoncé hier une nouvelle grève de trois jours renouvelable. «Un mouvement de grève sera observé à partir du 9 novembre pour appuyer nos revendications socioprofessionnelles», a indiqué le secrétaire général du syndicat, Fouaz Bouafia, dans un communiqué. Il regrette par là «l'absence de négociation avec la tutelle qui n'a aucune intention d'étudier sérieusement les revendications des travailleurs du secteur». «Les menaces écrites et verbales de la direction ne vont en aucun cas dissuader les travailleurs de reprendre leur mouvement de protestation jusqu'à satisfaction de leurs revendications jugées légitimes», note le communiqué. Pour rappel, le SAPAE a déjà observé une grève de trois jours la semaine dernière, laquelle n'a abouti à aucun résultat. Le syndicat exprime, en outre, son soutient à un cadre du ministère suspendu de ses fonctions et soumis à un conseil discipline «parce qu'il a plaidé en notre faveur lors de la dernière grève», indique la même source. «La décision d'une nouvelle grève est intervenue après avoir épuisé toutes les voies de recours légales», regrette le syndicat, qui estime que la «justification» de la prise de fonctions d'une nouvelle équipe à la tête des AE est infondée, puisque son syndicat a pour interlocuteur l'administration. La plate-forme de revendications du syndicat soumise il y a 6 mois à la direction contient six points sur lesquels il n'y a pas d'accord, hormis celui relatif à l'égalité dans le traitement de l'accompagnement de la valise diplomatique. Les travailleurs du MAE exigent l'attribution de la prime de souveraineté, la généralisation aux corps communs de l'accès à des postes dans les 45 consulats à l'étranger. Le syndicat revendique aussi une réévaluation de la prime de déménagement pour les fonctionnaires rentrés au pays et une prime destinée aux agents exerçant au sein de l'état civil.