Comme souligné dans notre précédente édition, le Syndicat autonome des personnels des Affaires étrangères (Sapae) a cessé son mouvement de débrayage cyclique, se conformant ainsi à la décision de justice prise jeudi dernier et qualifiant d'illégale cette action de protestation, la première du genre que vient de vivre le département de Mourad Medelci. Ce dernier avait reçu jeudi dernier le responsable du syndicat protestataire, soit le jour même où le tribunal administratif de Bir Mourad Raïs a eu à s'exprimer sur l'illégalité de la grève du Sapae. Cette énième audience qu'a accordée le ministre des Affaires étrangères aux syndicalistes relevant de son département nous a été confirmée par Fatiha Souci, SG du Sapae, qui a réuni hier au sein de la même institution les employés des corps communs pour leur faire part de la cessation du mouvement de débrayage. «Notre grève a été légitime, c'est aussi une action réussie qui n'a pas été émaillée du moindre dépassement», dira la SG du Sapae dont les propos ont été confortés par ses collaborateurs, membres du bureau exécutif dudit syndicat. La même intervenante renchérit en mettant le fait que la cessation de la grève ne signifie nullement l'abandon de l'engagement pris par cette section syndicale de satisfaire la série de revendications d'ordre socioprofessionnel exprimée par le personnel majoritairement inclus dans la catégorie des corps communs. «Nous allons renouer le dialogue avec les représentants de l'administration et nous souhaitons, pour cette fois-ci, que la concertation soit efficace et constructive car dans le cas où ce dialogue n'aboutissait pas, nous pourrions aussi reprendre le débrayage», dira de son côté un membre du bureau exécutif du Sapae. Des doléances satisfaites, d'autres en attente Un dialogue qui semble déjà amorcé, a soutenu Fatiha Souci, en appuyant son propos d'une première séance de négociation qui a eu lieu hier matin en présence du SG du ministère. Une séance au terme de laquelle l'administration du MAE s'est engagée à satisfaire dans l'immédiat une partie des revendications dont la prise en charge relève de ses prérogatives. Il est question notamment, explique la SG du Sapae, de la titularisation de quelque 108 contractuels sur un nombre total de 200, la révision à la hausse des primes de rendement des employés des corps communs ainsi que du paiement des frais de déménagement aux contractuels rappelés à l'administration centrale après un séjour à l'extérieur. Quant au reste des revendications, leur satisfaction relève, a-t-elle expliqué, d'autres services externes au ministère des AE, à l'exemple de l'augmentation des salaires qui ne pourrait résulter que d'une décision de la Fonction publique, ou encore la révision du décret présidentiel 91-335 qui, comme son nom l'indique, est l'apanage des services de la présidence de la République. C'est cette seconde partie de doléances qui fera désormais l'objet de négociations entre le Sapae et l'administration des AE, dira la syndicaliste. Elle n'omettra pas de préciser qu'une commission est mise en place pour accélérer le processus des pourparlers, tout en sollicitant les concernés de faire preuve de patience.