Au cœur du salon international du livre d'Alger, de jeunes maisons d'édition se frayent une petite place parmi les anciens. Arak, Al Bayazin, El Ibriz et beaucoup d'autres ont réussi depuis quelques années à s'installer dans le monde de l'édition en Algérie. Farid Esserhane, directeur à Arak édition, créée en 2011, confie : «Les éditions Arak sont nées d'une passion. Celle du gérant et de son épouse. L'objectif, pour eux, était de faire une édition, orientée vers l'éducation et l'environnement, c'est-à-dire un peu engagée à la limite. Le contact avec les auteurs s'est fait très facilement. Aujourd'hui on compte parmi nos écrivains, une sommité mondiale, le Pr Aktouf. Nous avons aussi édité trois livres à l'occasion de ce salon. Nous avons également une collection poésie «Bahr» avec un ouvrage d'Abdelmadjid Kaouah. Vous savez, nous ne sommes pas très nombreux dans le domaine de l'édition en Algérie et chacune essaye de se trouver une identité. Comme chacun se spécialise dans son domaine, il y a de la place pour tout le monde. Et même si nous n'avons pas de grands moyens, on arrive à faire son petit chemin.» Amina Seddiki est la gérante de la jeune maison d'édition Al Bayazin, fondée il y a 6 ans. Le créneau de cette éditrice est avant tout le patrimoine. Elle affirme : «nous sommes à notre troisième participation au Sila. Notre objectif est d'avoir un maximum de visibilité et surtout d'avoir des contacts professionnels, de potentiels collaborateurs, auteurs… Comme on est spécialisé dans le patrimoine, on essaye d'élargir notre gamme. Nous avons des collections de villes, des wilayas que l'on propose dans 3 langues en général.» «C'est une édition née en 2012, après une petite et modeste expérience de 15 ans, j'ai décidé de voler de mes propres ailes. J'ai commencé en 2012 avec cinq livres et comme El Ibriz est née à l'occasion du 50e anniversaire de la révolution, j'ai proposé 5 ouvrages au ministère de la culture. Ces ouvrages ont été achetés, ce qui m'a permis de faire d'autres livres. actuellement, je me retrouve avec 25 titres. El Ibriz n'est pas une maison d'édition spécialisée parce qu'on ne peut pas le faire. Ce sont un peu des coups de cœur. J'ai pris la responsabilité de faire un petit conte Le puits mystérieux dans deux langues avec la jeune artiste peintre Imene Mebarki. Ce qui est bien avec cet ouvrage c'est que j'ai eu du mal à le faire et notamment le distribuer. Pourtant quelqu'un l'a déniché et l'a même transmis au jury du prix St-Exupéry dans la section Valeurs jeunesse. Nous avons eu le 1er prix», a indiqué Samira Bendris, directrice d'El Ibriz.