Le président de la Fédération algérienne de boxe, Abdellah Bessalem, veut que le noble art en Algérie retrouve ses lettres de noblesse. Vous avez été élu à l'unanimité, cela s'entend que les acteurs du noble art en Algérie souhaitaient vivement votre retour, qu'en dites-vous ? Il est vrai que mon élection a été plus ou moins facile. Après l'instauration du fameux décret 05-405, les acteurs de la boxe en Algérie m'ont sollicité pour que je revienne, donc ce n'est qu'un retour dans ma famille. Mais votre tache ne sera guère aisée sachant que votre discipline a perdu beaucoup de sa superbe ces derniers temps... En effet, cela ne va pas être facile de redorer le blason de la boxe algérienne, mais avec la participation de tout un chacun, elle retrouvera sans doute son lustre d'antan sur la scène internationale, seulement, il va falloir réfléchir à une nouvelle politique. C'est-à-dire ? Il faudra penser au développement, à la formation et à l'organisation, notamment en direction des jeunes talents. Nous allons proposer un riche programme sur lequel tous les acteurs de la boxe devront réfléchir pour le mettre en application. Dans un premier temps, nous allons, en collaboration avec les ligues et associations, travailler en vue de l'installation de rings dans les établissements. C'est la première étape pour éventuellement développer la boxe dans l'école, mais aussi dans les centres de rééducation, pour essayer de récupérer les jeunes égarés. Mais ces initiatives nécessitent des moyens considérables... Nous disposons de ces moyens et nous ferons en sorte à ce qu'ils soient utilisés à bon escient. Nous tenterons par ailleurs d'attirer des sponsors afin qu'ils contribuent à leur tour au financement de ces opérations. Quel est votre plan d'action pour vulgariser la pratique de la boxe, notamment dans les régions où celle-ci n'est pas très présente ? Nous allons d'abord faire le point sur ce qui existe déjà, pour ensuite essayer de développer de nouveaux pôles.Pour ce faire, il est nécessaire de multiplier les rencontres à travers le pays, je pense qu'avec ce genre d'initiatives, nous aurons la possibilité de développer la discipline qui mérite et nécessite des moyens matériels et infrastructurels conséquents. La boxe en Algérie a perdu de son aura sur le plan international, quels sont vos projets pour la remettre sur rail ? Ecoutez, c'est plutôt sur le plan du développement que l'on va axer notre programme. D'ailleurs, des réunions périodiques avec les responsables de commissions, avec un cahier des charges consistant, se tiennent actuellement en vue de rehausser le niveau de la boxe. Nous citons par exemple l'installation de la nouvelle commission de boxe professionnelle qui va organiser des stages de formation et des compétitions prochainement. Aussi, il faut préciser que nous allons procéder à la réorganisation de la FAB et à la révision du système de compétition, cela nous permettra de mieux préparer l'avenir de la boxe. S'agissant de la performance, nous nous sommes fixés comme objectif les Jeux olympiques de Londres de 2012, des compétitions et tournois relevés ainsi que des regroupements périodiques pour les petites catégories sont au programme de la direction technique nationale en prévision bien entendu, des échéances importantes. Comment voyez-vous la participation de la boxe algérienne à Pescara dans le cadre des JM ? Nous allons nous déplacer à Pescara avec la ferme conviction de réaliser d'excellents résultats, sachant que notre discipline a de tout temps réalisé de bonnes performances sur le plan international, toujours est-il que notre principal objectif reste les JO de Londres. Allez-vous procéder à des changements au sein du staff technique ? Pour l'instant, ce n'est pas à l'ordre du jour, nous allons conserver le même staff, d'autant qu'il y a des échéances proches à disputer, ensuite nous procèderons à une mise en place de critères définis par le MJS, afin d'installer les différents encadrements régionaux et nationaux.