Les Britanniques ne vont pas participer à «la lutte contre Daech en Syrie» aux côtés des alliés, dont les Etats-Unis. La nouvelle est qualifiée d'«abandon des alliés de l'Angleterre» par des médias occidentaux. «Le Royaume-Uni laisse tomber ses alliés en n'intervenant pas militairement en Syrie pour lutter contre Daech, a estimé hier le chef d'état-major de l'armée britannique, le général Nicholas Houghton, cité par des médias. «Dans une certaine mesure, nous laissons tomber nos alliés en n'étant pas un acteur à part entière» dans la lutte contre Daech, a-t-il déclaré sur Sky News. Les terroristes de Daech «ont un califat qui se prolonge au-delà de la frontière» irako-syrienne, «mais la source de leur pouvoir, leur centre de commandement et de contrôle, leur logistique, leur organisation, l'endroit d'où ils envoient leurs ordres à des terroristes internationaux se trouve à l'intérieur de la Syrie», a-t-il fait valoir. Le général Houghton a jugé, note «Le Figaro», qu'il «n'y avait aucun sens» à ce que les bombardements effectués par l'armée britannique en Irak contre Daech doivent s'arrêter à la frontière avec la Syrie. «C'est comme se voir demander de gagner un match de football mais ne pas être autorisé à aller dans le camp adverse», a-t-il dit. «Je ne pense pas que l'on puisse vaincre une idéologie militairement», a-t-il néanmoins ajouté, lors d'une interview à la BBC, ajoutant que le Royaume-Uni ne devrait pas «jouer un rôle militaire décisif», renvoyant cela «aux acteurs régionaux, aux pays musulmans, aux armées locales». La décision britannique ne semble pas avoir été attendue, du moins par les médias occidentaux. L'Angleterre ayant soutenu plusieurs offensives militaires américaines, dont l'invasion de l'Irak. Des terroristes britanniques derrière le crash de l'avion russe ? L'annonce du général britannique coïncide avec des informations qui attribuent à des terroristes britanniques le prétendu attentat qui aurait provoqué le crash de l'avion russe dans le désert du Sinaï, en Egypte. Des terroristes britanniques pourraient être responsables du crash de l'avion russe, dans le Sinaï, survenu samedi 31 octobre. C'est ce que révèle le «Sunday Express», hier. Selon l'hebdomadaire, les services secrets britanniques ont intercepté des conversations entre terroristes basés dans le Sinaï, qui se félicitaient du crash de l'avion de ligne russe. Ils auraient reconnu l'accent britannique des terroristes. L'Angleterre, qui compte des terroristes combattant avec Daech, craint-elle des «représailles» de cette organisation terroriste, expliquant l'«abandon» de ses alliés dans la lutte contre cette nébuleuse ? Après le crash de l'avion russe, la branche égyptienne de Daech a déclaré avoir «fait tomber» l'appareil. La piste de l'attentat, privilégiée par plusieurs pays occidentaux, n'est pas officiellement évoquée par les autorités égyptiennes. La Russie et l'Egypte préfèrent éviter les «spéculations» et attendent la fin de l'enquête en cours pour connaître les raisons exactes de ce crash.