L'envoyé personnel du secrétaire général de l'Organisation des Nations unies (ONU) pour le Sahara occidental, Christopher Ross, ira bel et bien aux territoires sahraouis occupés. L'opposition du palais royal marocain à cette visite n'a pas suffi pour dissuader l'envoyé personnel de Ban Ki-moon, secrétaire général de l'ONU. En effet, le porte-parole du SG de l'Organisation des Nations unies, Stéphane Dujarric, a déclaré lundi que l'Envoyé personnel du SG de l'ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, a le droit de se rendre au Sahara occidental, territoire relevant de la responsabilité de l'ONU et sujet d'un processus de décolonisation inachevé. S'exprimant à l'issue d'un point de presse quotidien du bureau du porte-parole du secrétaire général, Dujarric a, en réponse aux questions des journalistes sur la question du Sahara occidental, souligné que «Ross a le droit de se rendre au Sahara occidental», a rapporté l'agence de presse sahraouie SPS. Dans une question de Matthew Russell Lee de Inner City Press, concernant les propos du ministre des Affaires étrangères du Maroc, selon lesquels «le Maroc ne pourrait accepter la visite de Ross au Sahara occidental», le porte-parole de l'ONU s'est référé à la dernière déclaration du SG de l'ONU. Le porte-parole des Nations unies a réitéré l'appel du secrétaire général à de véritables négociations entre le Front Polisario et le Maroc qui seront lancés dans les prochains mois devant conduire à l'autodétermination du peuple du sahraoui, a indiqué SPS. Dans un entretien à l'agence espagnole EFE, repris par le quotidien marocain Libération, dimanche, le chef de la diplomatie marocaine, Salahedine Mezouar, a déclaré l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU «persona no grata» pour le Sahara occidental. «Bien sûr, il n'a rien à faire ici. C'est hors de question qu'il aille se réunir avec qui il veut à Laâyoune», a-t-il déclaré en précisant que Ross avait l'intention de se rendre au Sahara, mais que les autorités marocaines lui ont opposé un refus catégorique, selon le journal Libération.