La famille d'Imad Eddine, découvert mort dans une fosse commune après une disparition de près de deux mois, n'est pas au bout de ses peines. Le cadavre du petit est toujours au niveau de la morgue de l'EHU Oran depuis l'après-midi de mercredi, jour de sa découverte. De sources sûres, nous avons appris qu'une équipe de médecins légistes dépêchée d'Alger procède à l'autopsie en collaboration avec les éléments de la police scientifique d'Oran. Depuis la découverte du cadavre, la famille a dressé deux grandes tentes pour recevoir les gens qui viennent présenter leurs condoléances. En effet, en dehors des parents et proches parents venus de Djelfa, de nombreuses personnes de toutes les wilayas de l'Ouest se sont rendues à Djefafla, commune de Marsat El Hadjaj, pour manifester leur sympathie à la famille. Dès l'annonce de la découverte du corps, un élan de solidarité sans précédent s'est manifesté à l'endroit de cette famille. Concernant le drame, le dossier est déjà entre les mains de la justice. Jeudi dernier, les juges ont entendu les personnes qui ont découvert le corps. Selon les dires des uns et des autres, toutes les hypothèses sont permises. Déjà, on s'interroge sur la capacité de cet enfant en bas âge de soulever la tôle couvrant la fosse sceptique. Mais devant le drame de cette famille anonyme soudainement propulsée sur le devant de la scène, on se garde de tout commentaire en espérant que la justice élucide les circonstances de ce drame. Mais l'impression générale que partagent tous ceux qui se sont intéressés de plus près à la disparition du petit Imad Eddine est qu'il s'agit bel et bien de l'œuvre d'une personne. En attendant que l'autopsie livre des informations sur les causes du décès de cet enfant, érigé sur les réseaux sociaux en martyr, et en attendant que l'enquête diligentée par la Gendarmerie nationale débouche sur du concret, ce drame a permis de régénérer les liens de solidarité sociale. Selon un quotidien arabophone, le père du petit Amine, découvert sain et sauf après son enlèvement, a contacté le père d'Imad et lui a proposé son aide. Mais en premier lieu, l'affaire a dépassé le cadre familial nucléique pour concerner la famille au sens large du terme. Ce sont, entre autres, ces éléments qui permettent aux parents d'Imad de supporter l'attente du corps de leur enfant pour l'enterrer.