La France, qui s'apprête à organiser d'importantes manifestations d'envergure internationale comme le Cop 21, a vécu vendredi soir une nuit de terreur. La plus sanglante jamais vécue depuis la Seconde Guerre mondiale qui n'a pas tardé à susciter une vague d'indignation et de condamnation de par le monde. Des messages de soutien, aussi, ont afflué dès les premières fusillades, unanimes à considérer qu'il faille aujourd'hui plus que jamais «un consensus» contre le terrorisme transfrontalier qui commet encore une fois «un crime contre l'humanité». Ces attentats «ne sont pas seulement une attaque contre Paris» mais «une attaque contre toute l'humanité et nos valeurs universelles», a déclaré le président américain Barack Obama, l'une des premières personnalités à réagir à «une tentative intolérable visant à terroriser des civils innocents». Obama proposera dans la foulée d'aider la France à «traduire les terroristes en justice». Vladimir Poutine, le président russe, va dans le même sens. «La Russie condamne ce massacre inhumain et se tient prête à fournir son entière assistance pour enquêter sur ces crimes terroristes», a soutenu Poutine dans un communiqué émanant du Kremlin et dans lequel il a adressé «ses profondes condoléances à François Hollande et à tous les Français après les horribles attaques terroristes à Paris». La Chine aussi s'engage à sa manière dans la lutte antiterroriste. Elle est «prête à aider la France et la communauté internationale à intensifier la coopération en matière de sécurité et de lutte contre le terrorisme», a déclaré le président chinois Xi Jinping à François Hollande lors d'un entretien téléphonique. «Choqué» par les attaques de vendredi, le premier ministre britannique David Cameron a présenté ses pensées au peuple français et affirmera que son pays «fera tout ce qui est possible pour aider». «Choquée» également par «les nouvelles et les images» venant de Paris, la chancelière allemande, Angela Merkel, a affirmé que ses pensées «en ces heures vont aux victimes de ce qui semble être une attaque terroriste, à leurs proches et à toute la population de Paris». La Turquie qui devrait accueillir aujourd'hui le sommet du G20 et qui est aussi engagée aux côtés de la France, notamment dans la coalition contre Daech, parle carrément de «crime contre l'humanité». Sécurité renforcée «Ces attaques ne sont pas seulement contre la population française mais contre toute l'humanité, la démocratie, les libertés et les valeurs universelles», déclarent dans un communiqué les services du Premier ministre turc, Ahmet Davutoglu. Le Conseil de sécurité des Nations unies n'est pas en reste. Il dénonce «des attaques terroristes barbares et lâches» et «souligne la nécessité de traduire les auteurs de ces attaques terroristes en justice». Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a dénoncé des «attaques terroristes méprisables» et dit «se tenir aux côtés du gouvernement et du peuple français». L'Otan est quant à elle convaincue que le terrorisme ne pourra pas vaincre la démocratie. «Nous demeurons forts et unis dans le combat contre le terrorisme. Le terrorisme ne vaincra jamais la démocratie», a déclaré vendredi, Jens Stoltenberg, secrétaire général de l'Otan, «profondément choqué par les horribles attaques terroristes». Plusieurs autres gouvernement ont également réagi et étaient unanimes à condamner «l'atroce attaque contre Paris». Une attaque sans précédent qui a fait, faut-il le dire, bouger les lignes dans le sens où plusieurs pays européens convoquent des réunions de crise. La Grande-Bretagne a annoncé en effet tenir une réunion de crise, l'Allemagne devait convoquer une réunion ministérielle alors que la Belgique convoque un conseil national de sécurité extraordinaire. Dans la plupart des pays, la sécurité a été renforcée autour des institutions et intérêts français, la Belgique appelant même ses ressortissants à éviter la France.