Des milliers de personnes ont manifesté hier après-midi à Madrid pour réclamer au gouvernement espagnol l'annulation de «la déclaration de la honte» signée à Madrid en 1975 et qui a permis l'invasion marocaine des territoires sahraouis. «L'Etat espagnol doit payer sa dette envers le peuple sahraoui», «l'Espagne complice de l'occupant marocain», scandaient les manifestants, qui ont démarré de la place d'Atocha, au centre Madrid, appelant également à l'annulation de «la déclaration de la honte, tache noire de l'histoire du payse. La marche de solidarité avec les Sahraouis a pris fin devant le siège du ministère espagnol des Affaires extérieures et de la Coopération. «Vive le Sahara occidental libre, pour le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui», peut-on lire sur les banderoles brandies par les participants à cet événement qui ont également scandé «pour une grande solidarité internationale avec le peuple sahraoui contre l'occupant marocain». Cette manifestation pour réclamer aussi le droit légitime à l'autodétermination du peuple du Sahara occidental a réuni des milliers de personnes venues d'Afrique, d'Asie, d'Amérique latine et de toute l'Europe dénonçant l'occupant marocaine qui continue dans ses violations des droits de l'homme des populations sahraouies, la pratique de la torture, le pillage des richesses des Sahraouis et appelant le gouvernement espagnol à «assumer ses responsabilités historiques dans ce conflit». Ils réclament, à cet égard, l'élargissement de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso), à la surveillance et la protection des droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés. Les participants à cette conférence ont souligné lors de leurs interventions la nécessité d'une solution juste et définitive au conflit du Sahara occidental.