Le secteur de l'énergie algérien est désormais ouvert au privé. Telle est la principale annonce faite hier par le président du Forum des chefs d'entreprise (FCE), à l'issue d'une rencontre qu'il a eue avec le ministre de l'Energie. Ali Haddad, qui a conduit une délégation de son organisation patronale, a affirmé que les autorités du secteur veulent faire contribuer davantage les entreprises locales privées dans la réalisation des programmes de développement à moyen terme de Sonatrach et de Sonelgaz, mais aussi dans le programme gouvernemental des énergies renouvelables ainsi que la production de l'électricité. «Le secteur de l'énergie notamment l'amont pétrolier était peut-être fermé dans le passé. Mais aujourd'hui, on a vu un ministre disposé et disponible pour l'ouverture de son secteur au privé. Aujourd'hui, on a des entreprises étrangères qui activent en amont. Donc, ce n'est pas une question de compétence dans ce secteur. On a toujours encouragé le partenariat avec lequel on peut développer le secteur», a indiqué le président du FCE qui précise que le partenariat se fait avec «Sonatrach et les entreprises étrangères». «Le ministre de l'Energie nous a sollicités à contribuer activement dans ce secteur pour développer le partenariat et arrêter les dépenses qui sont de l'ordre de 4 milliards de dollars dans les équipements», a-t-il souligné plus loin. L'un des points débattu lors de la rencontre d'hier est la production de l'électricité. Là, le ministre Khebri, aux dires d'Ali Haddad, a plaidé pour «la sensibilisation des entreprises privées à investir dans la production de l'électricité». A propos de la législation en vigueur qui a été, durant longtemps, pointée du doigt par certains industriels privés, Ali Haddad s'est montré rassuré mais aussi rassurant. «Il y avait, durant notre rencontre, la présence du responsable de la réglementation. Ce dernier nous a assuré que la loi est claire et que l'investisseur privé dans ce secteur ne perdra pas un sou, mais il en gagnera», a-t-il assuré, annonçant dans le même sillage, la mise en place d'une «commission mixte FCE-ministère de l'Energie pour le suivi de l'application de cette réglementation». «Nous avons une réglementation identique à celle qui existe dans les pays développés. Maintenant, cette commission travaillera dans ce sens et aller en profondeur pour voir où se situe le problème», a noté Ali Haddad.