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On ne décore pas les petites gens, de François Nkeme : Entre tradition et modernité
Publié dans Le Temps d'Algérie le 25 - 11 - 2015

Ce recueil de superbes nouvelles au titre évocateur, très surprenanteset étranges, On ne décore pas les petites gens», nous introduit d'emblée dans cette Afrique mystérieuse, cocasse et prodigieuse.
Les nouvelles de François Nkeme, parues aux éditions Ifrikya, sont pour le moins insolites et truculentes.
Chaque narration fait référence aux us et coutumes et au milieu social d'une Afrique en mutation qui tangue entre la tradition et la modernité et qui a du mal à trouver ses marques sans se renier et sans trop s'engoncer dans les coutumes. Les personnages de Nkeme sont pittoresques, couleur locale, authentiques et drapés de leur ignorance et de leur bon sens. Sur fond de problèmes sociaux et psychologiques, l'auteur présente des héros et des citoyens lambda qui nous intriguent par leur comportement assez irrationnel.
Les anomalies, les contradictions, les bizarreries de la société africaine sont mises à jour à travers des histoires comme On ne décore pas les petites gens, La confrérie des exhumeurs, La tragédie du chef et Les fruits de la croissance. Les 13 nouvelles dévoilent un pan des traditions de la société, tout en axant sur la sorcellerie comme base fondamentale de tout rapport avec l'autre. Pratiquement tout s'explique par le biais de la magie et de l'ésotérisme.
Ancrée dans les profondes racines de leur éducation et de leurs coutumes, la magie est une panacée à tous leurs maux. Profonds et pleins de noirceur comme l'âme humaine, ces récits plaident par leur intense lucidité. L'écrivain raconte avec moult détails les péripéties engendrées par ces comportements dictés par la pensée magique au lieu du raisonnement cartésien. De ce fait, souvent, les rapports entre les personnes se résument à des imbroglios et à des complications et des difficultés relationnelles.
Mais parfois, l'humour et la drôlerie prennent place et l'on se demande si les gens sont si crédules et si ingénus. Les nouvelles de Nkeme pleines de bouffonnerie nous font sourire par cet aspect de la personnalité camerounaise et africaine si vulnérable.
Découvertes d'autres mœurs
Clairvoyantes et empreintes d'intelligence et de bon sens, ces histoires dévoilent une réalité à cheval entre la tradition lestée pleinement et la recherche de cette modernité pas aisée à réaliser. D'une écriture volontaire, avec une hauteur de vue et moult détails, le récit de François Nkeme est à la fois plaisant et réaliste. Il peut évoquer de l'appréhension mais donne un aperçu synoptique sur la société africaine.
La chute de ces nouvelles évoque l'esprit plein de subtilités de l'écrivain qui n'en est pas à ses prémices. La finesse de son raisonnement et l'intelligence qui émanent de ses narrations font de Nkeme un auteur consacré et prolifique. L'écrivain qui a aussi la casquette d'éditeur a déjà édité d'autres ouvrages, notamment Innocence perdue, Morceaux choisis de mon enfance et Le cimetière des bacheliers. Ces nouvelles ont souvent paru dans des revues. Un livre intéressant à lire pour la découverte d'autres mœurs et modes de pensée.


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