Amnesty International appelle à l'adoption du projet de loi criminalisant les violences faites aux femmes, actuellement bloqué au Conseil de la nation (Sénat). Cette ONG juge urgent pour le gouvernement d'agir contre ce phénomène. «Alors que Razika Cherif a été tuée le 7 novembre à M'sila pour avoir dit non à un homme qui la harcelait en pleine rue, ce projet de loi, adopté le 5 mars 2015 par l'APN, n'a toujours pas été adopté par le Conseil de la nation», rappelle Hassina Oussedik, directrice d'Amnesty International Algérie. Les violences à l'encontre des femmes «doivent être sanctionnées comme des violations des droits humains pour que d'autres Razika ne viennent s'ajouter à la longue liste des victimes», ajoute Mme Ossedik. L'Algérie a célébré hier la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes. Le gouvernement doit s'appuyer «sur l'expertise et l'expérience de terrain des organisations des droits de femmes, qui travaillent depuis des années sans grands moyens», soutient Mme Oussedik.