«Si nous n'y arrivons pas, ce sera très grave.» C'est l'appel de la dernière chance lancé par le chef de la diplomatie française et résident de la conférence sur le climat, Laurent Fabius, en direction des responsables des 195 pays réunis à Paris pour parvenir à un accord universel et juridiquement contraignant de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre. Comme base de travail, les négociateurs ont désormais sous les yeux un texte d'une cinquantaine de pages qui propose des pistes qui mèneraient à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Comptant plusieurs chapitres, ce document de travail propose un cadre général sur l'objectif, dans le long terme, de réduction par les pays émetteurs de gaz à effet de serre, l'adaptation au changement climatique et les financements des politiques climatiques des pays en développement. Les négociateurs auront également, durant leurs travaux qui prennent fin le 11 décembre, à examiner un mécanisme pour réviser régulièrement à la hausse les engagements des pays, contenus dans les Contributions prévues déterminées au niveau national (CPDN). Cependant, les positions des négociateurs, dont la majorité des représentants de pays, restent très différenciées, notamment par rapport au niveau de dépendance des pays aux énergies fossiles, de leur développement et de leurs ressources. Certains pays en développement, comme l'Algérie, même s'ils sont producteurs d'énergie fossile (pétrole et gaz), ils demeurent de faibles émetteurs de gaz à effet de serre, donc aucune responsabilité en raison du fait que la majorité de leur production est exportée. Face à ce grand défi, la 21e conférence mondiale sur le climat est censée donner naissance à un compromis qui vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre afin de limiter le réchauffement à +2°C par rapport à l'ère préindustrielle.