La coopération algéro-française ne cesse de prendre de nouvelles dimensions. Un partenariat d'exception qui se traduit par la mise sur pied de plusieurs projets dans divers secteur, notamment, le secteur de la santé ou pas moins de dix conventions sera signé, en février 2016, entre les deux pays. Prévue initialement hier, la signature des accords algéro-français dans le secteur de la santé est finalement reportée pour février 2016. C'est ce qu'a annoncé l'ambassadeur de France en Algérie, Bernard Emie, lors des premières rencontres algéro-françaises de la santé tenues à l'hôtel Mercure (Alger), précisant que la signature de ces accords aura lieu en marge de la réunion du comité intergouvernemental de haut niveau entre les deux pays. Parmi ces accords figure celui qui sera signé entre le centre anticancer de Batna, le CHU de Batna et celui de Rouen. «L'accord vise à promouvoir les échanges de professionnels et d'étudiants entre les différentes parties sur le plan de la formation médicale initiale et continue et de la recherche par le biais de la mobilité de professionnels». L'Agence nationale de greffe signera elle aussi un accord avec l'Agence de biomédecine qui «porte sur le développement des greffes et des dons d'organes». De son côté, le CHU de Beni Messous à Alger conclura un accord avec AIA associés - Conseil santé portant sur la réalisation, à titre gracieux, d'une étude de diagnostic et de stratégie pour la reconstruction de cet hôpital. Le Softway médical sera chargé de réaliser un audit de l'état actuel du CPMC d'Alger, en vue de l'intégration d'un système d'information hospitalier au niveau de cet établissement spécialisé dans le traitement du cancer. L'ambassadeur de France a qualifié la première édition des rencontres algéro-françaises de la santé d'étape «inédite» pour le renforcement du partenariat bilatéral, soulignant les opportunités de coopération que peut offrir ce secteur. Il a plaidé pour la création d'une «alliance» algéro-française de la santé, en relevant les opportunités de coopération qui se développent en Algérie, notamment dans le domaine de la santé. Notant la présence à la rencontre de 11 agences spécialisées et de 23 entreprises françaises de «très haut niveau», le diplomate a estimé que cela témoigne de «la vigueur et la vitalité» des relations bilatérales en matière de santé et plus globalement, du partenariat d'exception voulu par les chefs d'Etat des deux pays. Améliorer la formation De son côté, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a souligné que l'objectif de ces rencontres consiste à «impulser un élan nouveau dans un cadre réglementaire rénové au partenariat bilatéral dans le domaine de la santé». Le ministre a noté qu'«il serait opportun de mettre en place un mécanisme de concertation qui tienne compte des intérêts de la santé publique en ciblant les domaines prioritaires». Il a cité, à ce propos, la formation paramédicale dans le domaine de la lutte contre le cancer, la gestion et l'organisation des services médicaux hospitaliers, le secrétariat médical, le management hospitalier et enfin, la formation en pédiatre. Il en est de même s'agissant de la transplantation et des greffes d'organes pour lesquelles il a souhaité «l'accompagnement» de l'Agence algérienne des greffes par l'Agence française de biomédecine, afin de mettre en place un cadre organisationnel «adéquat» promouvant le don et le développement de la greffe sur des «bases efficientes et performantes et dans le respect des règles universelles de la morale et de l'éthique», a-t-il observé.