La wali délégué de la circonscription administrative de Sidi M'hamed, Benmessaoud Abdelkader, vient de permaniser pas moins de six responsables de l'Apc de Sidi M'hamed dans leurs postes. Il s'agit, selon un élu qui a pris attache avec notre rédaction, de quatre vice-présidents, d'un président de commission et d'un délégué. Selon notre interlocuteur, ces élus ont été démis de leurs postes de responsabilité en mars 2013 par l'ancien wali délégué de cette même circonscription suite aux multiples lettres de dénonciation et du refus de l'actuel maire de cette commune de travailler avec les élus locaux des différents partis politiques. «Nous n'avons jamais cessé de dénoncer notre marginalisation mais aussi les délibérations qui étaient signées par les services de la wilaya alors qu'elles étaient rejetées par une grande majorité des élus siégeant au niveau de l'APC de Sidi M'hamed», dira notre vis-à-vis. Et d'ajouter : «Nous avons rejeté les 5 budgets de la commune depuis 2012 suite à notre conflit avec l'actuel maire. Ce dernier n'a fait, depuis son installation, que de travailler tout seul sans même associer le moindre élu. En dépit de cette situation, les cinq budgets ont été avalisés par les services de la wilaya pour soit disant ne pas pénaliser les citoyens». Sauf que, pour cet élu, aucun projet n'a été réalisé depuis 2012 à ce jour. «Les salles de cinéma sont toujours fermées en dépit des sommes colossales déboursées pour leur réhabilitation. Les locaux commerciaux situés en contre-bas du nouveau stade sont toujours fermés, alors que nous aurions pu les proposer en sous-location aux chômeurs de la commune.» Notre vis-à-vis ira plus loin en indiquant que le parking automatique (16 véhicules) installé au 1er Mai, et dont le montant pour sa réalisation avoisine les 48 millions de DA, a été offert gracieusement à l'ECGTU. «De quel droit octroie-t-on gracieusement un parking qui a coûté près de 5 milliards de centimes à une entreprise qui, elle, loue ses propres parkings, celui du 1er Mai et de la place des Martyrs à des privés ?», s'interroge notre interlocuteur. «Cette assiette de terrain aurait pu servir pour un projet d'utilité publique comme un centre commercial avec des locaux au profit des jeunes de la commune ou encore un véritable parking à étages pour endiguer le problème des embouteillages», enchaîne-t-il. 17 millions de DA pour des sandwichs Sauf que la goutte qui a fait déborder le vase n'est autre que ces bons de commande que l'ancien P/APC, Mokhtar Bourouina, aurait refusé de signer. L'avocat de cette commune aurait même mentionné, dans sa lettre à la justice, que les quantités étaient excessivement élevées. De quoi s'agit-il ? Pour la démolition des bicoques et autres commerces illicites qui encombraient le marché Ali Mellah, l'APC a fait appel à certaines entreprises pour ces travaux. «La restauration des ouvriers étaient à la charge des entreprises et non pas à l'APC. Ces pour cette raison que l'ancien P/Apc avait refusé de signer ces bons de commande alors que l'actuel en a fait autrement pour un montant qui avoisinerait les 17 millions de DA», poursuit notre élu. Et d'ajouter : «Nous avons saisi la justice mais cette dernière a prononcé un non-lieu parce qu'on ne possédait pas la qualité alors que nous sommes des élus du peuple», s'étonne notre vis-à-vis. Quoi qu'il en soit, le conseil communal de Sidi M'hamed devra faire face à un véritable chamboulement dans les semaines à venir. Donc, wait and see!