L'agence italienne de lutte contre le dopage a requis deux ans de suspension à l'encontre de 26 athlètes pour des manquements aux règles du code mondial antidopage, a annoncé le comité olympique italien (Coni). Parmi ces 26 athlètes se trouvent Fabrizio Donato, médaillé de bronze au triple saut aux jeux Olympiques de Londres en 2012, Andrew Howe, vice-champion du monde de saut en longueur en 2007 ou le perchiste Giuseppe Gibilisco, champion du monde en 2003. Tous trois, respectivement âgés de 39, 30 et 36 ans, sont en fin de carrière ou sur la pente descendante. Daniele Greco, 26 ans, autre spécialiste du triple saut, sacré champion d'Europe en salle en 2013, apparaît également dans cette liste. Cette nouvelle affaire intervient alors que l'athlétisme mondial est secoué comme jamais par des scandales mêlant corruption et dopage, en particulier en Russie. La Fédération russe a été suspendue de toute compétition par la Fédération internationale (IAAF), à huit mois des jeux Olympiques de Rio. Son agence nationale (Rusada) et son laboratoire antidopage de Moscou, accusés d'avoir détruits des échantillons positifs, ont ainsi perdu leur accréditation de la part de l'agence mondiale antidopage. Et les remous menacent d'atteindre de nouvelles strates, alors que de forts soupçons pèsent également sur l'athlétisme kényan. La seconde partie du rapport de la commission d'enquête indépendante de l'AMA, à ce sujet, promet de nouvelles révélations, probablement au début 2016, en particulier sur la corruption touchant l'IAAF elle-même. Concernant les athlètes italiens, il leur est reproché d'avoir violé les articles 2.3 et 2.4 du code mondial antidopage. Selon le communiqué publié par le Coni, les dossiers de ces 26 athlètes doivent désormais être examinés par «les sections compétentes du tribunal national antidopage». Selon une source proche du dossier, les décisions du tribunal ne devraient pas être connues avant le mois de février. En attendant, ces 26 athlètes ne sont pas suspendus et peuvent participer à des compétitions. Le président de la fédération italienne d'athlétisme, Alfio Giomi, a dans un communiqué rappelé la déclaration faite en septembre 2014 à propos de cette même enquête : «Imputer aux seuls athlètes la responsabilité de tout ce qui est arrivé est trop simple. L'athlète est le point de départ et le point d'arrivée de tout le mouvement sportif, mais il y a au milieu des techniciens, des clubs, la fédération et le Coni. Nous devons tous assumer nos responsabilités», avait-il dit.