Dans le cadre des visites qui le mènent dans les différentes daïras de la wilaya de Tizi Ouzou, le wali, Brahim Merad, s'est rendu avant-hier dans la daïra d'Ouaguenoun, à près de 15 km au nord-est du chef-lieu de wilaya. Une sortie au cours de laquelle M. Merad a inspecté plusieurs projets entrant dans le cadre du développement local et implantés au niveau des trois communes que compte la daïra, Aït Aïssa Mimoum, Timizart et Ouaguenoun. L'occasion de réitérer sa disponibilité à procéder, sans hésitation aucune, à l'éradication des bars clandestins que compte cette banlieue de la ville des Genêts, tout en appelant la population à s'impliquer davantage en dénonçant toutes initiatives portant sur l'installation de ce genre de lieu qui constitue un réel danger pour la société. «La sécurité n'est pas l'affaire seulement des services de sécurité, mais aussi du citoyen», a-t-il indiqué. S'exprimant à l'issue d'une rencontre avec la société civile, au niveau de la Résidence universitaire de jeunes filles de Tamda, le premier magistrat de la wilaya a assuré la population locale quant à sa volonté d'éradiquer totalement les bars clandestins qui poussent comme des champignons au niveau de la daïra d'Ouaguenoun. «Nous allons multiplier les efforts pour éradiquer ces bars. Mais, il faut aussi que les comités de village des trois communes de cette daïra s'organisent pour la sécurisation de l'environnement», a-t-il appelé. Notons que les représentants des comités de villages ayant pris part à cette rencontre ont fait savoir au wali que 99% des bars érigés au niveau de leur daïra sont illicites. «Aujourd'hui, l'environnement est dans un état catastrophique à cause de la prolifération de ces bars et des bouteilles d'alcool vides jetées tout le long des routes. Il est temps de mettre fin à ce calvaire», a-t-il insisté. Il a par la même occasion appelé la société civile à veiller sur la préservation de l'intégrité territoriale du pays. Les besoins du citoyen, une affaire du gouvernement Par ailleurs, il est à souligner que les représentants des comités de village et les présidents des Assemblées populaires communales ont dressé des bilans sombres sur les conditions de vie auxquelles ils font face quotidiennement, notamment la perturbation dans l'alimentation en eau potable, la détérioration du réseau d'assainissement et le manque flagrant d'établissements de santé de proximité à Ouaguenoun. En plus de l'absence totale de raccordement de la daïra à la fibre-optique et le gaz de ville qui n'a pas encore vu le jour. Ce sont les principales doléances qui figurent dans la plate-forme des revendications des citoyens. De son côté, le wali a rassuré la population locale que l'objectif de cette visite de travail est de prendre en main leurs doléances et d'améliorer leurs conditions de vie. «Nous allons mettre en place un recensement exhaustif et complet de tous les besoins de la localité. Ce qui nous permettra de retenir et classer les besoins selon la priorité et l'enveloppe budgétaire réservée à cette commune dans le cadre du Plan communal de développement (PCD)», a-t-il expliqué. Il a affirmé que le gouvernement s'engage à continuer à satisfaire tous les besoins élémentaires ayant un intérêt vital pour le citoyen. Pour cela, poursuit-il, «il sera mis en place des équipements de refoulement de l'énergie hydrique afin d'améliorer l'alimentation en eau potable au niveau de la daïra. Aussi, nous allons prendre en charge le réseau d'assainissement qui est actuellement dérisoire et qui constitue un réel danger pour les citoyens». Réalisation d'un hôpital
S'agissant de la situation sanitaire qui prévaut à Ouaguenoun, M. Merad s'est engagé à réaliser de nouvelles structures de santé de proximité opérationnelles et effectives. Le seul centre de santé existant à Aït Aïssa Mimoune est sous-équipé tant en personnel qu'en matériel», a dénoncé un représentant d'un comité de village. Abordant le gel du projet portant réalisation d'un hôpital de 60 lits à Ouaguenoun, qui a provoqué l'ire de la population, le même responsable a fait savoir que ce gel est dû essentiellement à la politique de rationalisation budgétaire initiée par le gouvernement suite au recul des cours du pétrole. «Tous les projets inscrits qui n'ont pas été encore lancés sont gelés pour faire face à cette situation de crise qui frappe notre pays de plein fouet. Mais je tiens à vous témoigner que le gel de ce projet ne signifie pas son annulation. Il sera lancé dès l'amélioration de la situation financière du pays» a-t-il précisé.