Le président américain Barack Obama a dit vouloir «remettre sérieusement sur «les rails» les négociations sur une résolution du conflit israélo-palestinien, dans une interview à la radio-télévision britannique BBC diffusée hier.Les Etats-Unis «vont être capables de remettre sérieusement les négociations sur les rails», a indiqué M. Obama. «C'est non seulement dans l'intérêt des Palestiniens d'avoir un Etat, mais c'est également dans l'intérêt des Israéliens que la situation se stabilise... Et c'est dans l'intérêt des Etats-Unis que nous ayons deux Etats vivant côte à côte en paix et en sécurité», a ajouté le président dans sa première interview à un média britannique depuis qu'il a pris ses fonctions. Interrogé sur le refus du gouvernement israélien de geler la colonisation, M. Obama a plaidé pour la patience. «La diplomatie, c'est toujours un travail de longue haleine. Les résultats ne viennent jamais rapidement», a-t-il répondu, indiquant appliquer le même principe à l'Iran. «Ce que j'ai dit, c'est qu'il est dans les intérêts du monde que l'Iran mette de côté ses ambitions en vue de posséder l'arme nucléaire.» Le meilleur moyen d'y arriver est d'utiliser «la diplomatie directe», a estimé M. Obama. «Je ne veux pas fixer de calendrier artificiel mais nous voulons nous assurer que, d'ici à la fin de l'année, nous pourrons voir évoluer sérieusement un processus permettant d'aller de l'avant.» Peu avant de s'envoler pour une tournée en Arabie saoudite et en Egypte, puis en Europe, le Président a averti que les Etats-Unis ne pouvaient pas imposer leurs valeurs aux autres pays. «Le danger, je pense, c'est quand les Etats-Unis ou un pays quelconque pensent que nous pouvons simplement imposer ces valeurs à un autre pays, qui a une histoire différente et une culture différente», a-t-il déclaré. Mais «je pense que la chose que nous pouvons faire avant tout, c'est donner le bon exemple. C'est pourquoi, fermer Guantanamo, de mon point de vue, aussi difficile que ce soit, est important», a-t-il ajouté. Evoquant le discours très attendu qu'il prononcera demain au Caire, M. Obama a averti qu'un «seul discours ne va pas résoudre tous les problèmes» mais estimé que son déplacement dans les pays musulmans représentait «une opportunité pour nous de faire en sorte que les deux parties s'écoutent un peu plus et, espérons-le, d'apprendre quelque chose». Israël veut qu'Obama respecte les engagements de Bush L'Etat d'Israël souhaite que le président américain Barack Obama respecte les ententes conclues avec lui par son prédécesseur sur la colonisation, a affirmé hier un ministre israélien. «Lorsque le Président américain demande le gel de la construction, y compris de jardins d'enfants (dans les colonies), il s'écarte des ententes conclues avec Israël par le président (George W.) Bush», a affirmé à la radio publique le ministre de l'Environnement, Gilad Erdan, un proche du Premier ministre Benjamin Netanyahu. «En 2004, M. Bush a indiqué dans une lettre que la construction pourrait continuer dans les grands blocs d'implantations en Judée-Samarie (Cisjordanie), et c'est en vertu de ce texte qu'Israël a ensuite évacué une vingtaine de colonies dans la bande de Ghaza» en 2005, a-t-il poursuivi. «Les fonctionnaires du département d'Etat américain connaissent ces ententes», a-t-il insisté. Un palestinien tombe en martyr après une agression israélienne à El Qods Un jeune palestinien est tombé en martyr hier lorsqu'un colon israélien a ouvert le feu sur lui devant l'entrée de la ville d'El Qods occupée. Selon une source hospitalière palestinienne, le jeune palestinien a succombé aux blessures causées par des balles tirées en sa direction par un Israélien qui a également tiré sur deux autres personnes blessant grièvement l'une d'elles. Les identités de l'agresseur et de la victime n'ont pu être identifiées, affirme-t-on de même source.