Le geste du ministre Rachid Haraoubia ne peut être qu'une lueur d'espoir pour mettre fin à un mouvement qui n'a que trop duré, pour les étudiants. Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique aurait finalement accepté de s'asseoir à la table des négociations avec les étudiants grévistes de la faculté de droit de l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou. L'information a été confirmée hier par un membre du comité autonome de ladite faculté. «Le recteur de l'université nous a fait savoir aujourd'hui (hier Ndlr), que le ministre est prêt à nous recevoir, et que nous devons désigner trois personnes pour représenter les étudiants», nous a déclaré la même source, qui ajoutera que «c'est le syndicat autonome (Cnes) qui aurait arraché cette audience auprès du ministre». La date de la rencontre reste à fixer selon l'agenda de Rachid Haraoubia. A la faculté des sciences juridiques et administratives de Boukhalfa, une réunion a eu lieu hier entre le comité et le recteur de l'Ummto, Nasreddine Hannachi. Ce dernier, qui a informé le comité de la disponibilité de Rachid Haraoubia à négocier les revendications des protestataires, a demandé la désignation de trois personnes, et conditionné cela par la reprise des cours, le jour même du déplacement au ministère. Une demande à laquelle s'est opposé le comité autonome. «»Notre délégation doit être constituée de 10 personnes, huit membres du bureau et deux autres étudiants, et la reprise n'aura lieu qu'après satisfaction des revendications», a précisé notre interlocuteur. Par ailleurs, une réunion de la coordination locale des étudiants (CLE) de l'Ummto est prévue pour aujourd'hui au niveau du campus universitaire de Boukhalfa. Ceci est un signe de solidarité de l'ensemble des étudiants de Tizi Ouzou avec les grévistes. Cette réunion sera l'occasion de faire le point sur la situation qui prévaut au sein de la faculté de droit, et de décider, par la suite, des mesures à prendre quant à la rencontre, ainsi que la requête qui doit être transmise au ministre de tutelle. Quoi qu'il en soit, le geste de Rachid Haraoubia est une lueur d'espoir pour les étudiants qui réclament, depuis l'entame de la protestation, le rétablissement de l'examen du capa et du magistère transféré à Alger, mais aussi le droit des licenciés de l'ancien système à s'inscrire en mastère LMD. La grève illimitée s'apprête à achever sa troisième semaine, rappelle-t-on.