Le ministère de la Solidarité nationale chargé de la Communauté algérienne établie à l'étranger a élaboré un avant- projet de loi portant sur la recherche de la paternité pour les enfants illégitimes. «L'avant-projet de loi est à l'examen au niveau du Secrétariat général du gouvernement. L'objectif recherché à travers ce nouveau texte de loi est de donner un nom à tous les enfants nés hors mariage, afin de les protéger sur le plan juridique et préserver leurs droits» a affirmé hier Mme Belbel, directrice de la communication au ministère de la Solidarité nationale. L'annonce a été faite il y a deux jours par Djamel Ould Abbès à l'occasion de la Journée internationale de l'enfant. Le premier responsable est revenu sur le phénomène des enfants illégitimes et a donné des chiffres effrayants sur la situation de cette catégorie dans notre pays. L'Algérie enregistre annuellement 3000 enfants nés hors mariage. Au cours de la décennie noire, le nombre de ces enfants a atteint les 30 000. M. Ould Abbès a abordé les mesures de prise en charge de ces enfants. Ainsi, 15 000 d'entre eux ont été pris en charge dans des pépinières ouvertes par l'Etat et 2000 ont été transférés à l'étranger où ils sont placés dans des familles. Ce texte de loi vise à faire reconnaître la paternité de l'enfant né de façon illégale sans obligation de mariage, ce qui suppose la déclaration du nom du géniteur et l'obligation de passer le test ADN pour l'identifier. Plusieurs mesures ont été décidées par le passé pour prendre en charge les mères célibataires, notamment celles qui désirent garder leur enfant après la naissance. Le ministre avait proposé, il y a quelques années, une aide financière aux femmes pour les aider à prendre en charge leur enfant au moins durant les six premiers mois. Cette mesure a permis d'enregistrer des résultats satisfaisants dans la mesure où 255 femmes ont récupéré leurs enfants lors du premier semestre de l'année 2007. Le ministère a également ouvert les portes de Diar Errahma à ces femmes et à leurs enfants.