L'organisation terroriste dirigée par Abdelmalek Droukdel, alias Abou Mossaâb Abdelouadoud, «émir» national d'Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a perpétré deux attaques terroristes en deux jours aux frontières algéro-maliennes, tuant près de quinze Touareg, d'après une source locale. Ils ont, d'après le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), attaqué un poste de sécurité à Talahandakde, à Kidal, près de la frontière avec l'Algérie. La première attaque a été perpétrée le 24 décembre à quelques kilomètres d'El Khalil, agglomération du nord du Mali, distante de 14 kilomètres des frontières algériennes. Une deuxième attaque a eu lieu le 25 décembre à des dizaines de kilomètres des frontières tuant près d'une quinzaine de Touareg. «L'assaut contre ce poste par une coalition des groupes terroristes, présents dans cette zone, a fait six morts et des blessés du côté du Mnla, deux véhicules ont été détruits avec destruction de commerces civils», est-il écrit dans le communiqué du Mnla. «Du côté des assaillants, il y a eu aussi des pertes humaines et des blessés». «Cette attaque survient au moment où les forces militaires de la CMA mènent une vaste opération de sécurisation des populations dans la région». Le Mnla et la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA), qu'un conflit opposait au gouvernement du Mali, sont signataires de l'accord d'Alger pour la paix et la réconciliation au Mali. Cet accord signé par le gouvernement malien n'est pas apprécié par Aqmi et d'autres organisations terroristes, dont la phalange «El Mourabitoune» qui revendiquent souvent des attentats terroristes perpétrés au Mali. Ces deux mouvements tentent de relancer les attentats terroristes au Mali dans le but de mettre l'accord d'Alger en échec. Une bavure française ? D'autre part, un groupe armé malien pro-gouvernemental a accusé hier les militaires français de l'opération Barkhane d'avoir tué plusieurs de ses combattants lors d'un raid au cours duquel une dizaine de «djihadistes» auraient été «neutralisés» dans le nord du pays. Au terme de près de quatre heures de combats dans la nuit du 19 au 20 décembre, les militaires de Barkhane, «El Mourabitoune», dans la région de Ménaka, près de la frontière du Niger, «une dizaine de terroristes ont été neutralisés», avait annoncé mardi le ministère français de la Défense. «Ce week-end, à Ménaka, l'armée française a tué quatre de nos combattants», a déclaré Mohamed Ould Mataly, membre influent de la branche pro-Bamako du Mouvement arabe de l'Azawad (MAA), une des composantes de la «Plateforme», coalition de formations armées soutenant le gouvernement, faisant état de nombreux disparus, est-il indiqué. La France, aidée par les armées de plusieurs pays africains, dont le Tchad, mène depuis quelques années une offensive militaire contre des organisations terroristes au nord du Mali. L'ONU a dépêché une mission (la Minusma) au Mali pour aider à laréinstauration de la paix dans ce pays.