La saga, qui s'enrichit d'un nouvel épisode chaque jour, a peut-être trouvé son épilogue. Avant-hier, Barack Obama s'impliquait dans l'affaire en exprimant son désir de voir la reine Elizabeth II participer aux cérémonies de commémoration du 65e anniversaire du Débarquement qui seront organisées en Normandie samedi. Selon Robert Gibbs, le porte-parole du président américain, la Maison-Blanche avait même été jusqu'à contacter l'Elysée pour que la France lance une invitation à la reine. Omission. Hier, les services du prince Charles ont annoncé que l'héritier au trône britannique ferait finalement partie des personnalités officielles présentes aux cérémonies du week-end en France. La Maison-Blanche s'est immédiatement réjouie de la présence annoncée du prince Charles. «Depuis des semaines, l'administration a dit clairement vouloir une participation britannique entière aux cérémonies en Normandie parce que nous apprécions la relation particulière qui existe entre les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, et à cause des sacrifices historiques consentis par nos alliés britanniques en Normandie», a déclaré un porte-parole de la Maison-Blanche, Ben Chang. Cette décision de dernière minute clôt un épisode embarrassant pour l'Elysée, qui avait omis d'inclure la reine et sa famille dans la liste des invités. Nicolas Sarkozy, Barack Obama et Gordon Brown seront présents aux cérémonies de commémoration, tandis que des centaines de vétérans britanniques traverseront la Manche pour assister à un office à la mémoire des leurs camarades morts au combat. Pour justifier cette omission, interprétée par nombre de Britanniques comme un soufflet à l'encontre de Leur Très Gracieuse Majesté, Luc Chatel, le porte-parole du gouvernement français, avait déclaré la semaine dernière qu'il s'agissait avant tout d'une cérémonie «franco-américaine», mais que la reine serait naturellement là.