Le Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) a décidé de ne pas prendre part à la rencontre qui regroupera, aujourd'hui, le ministère et l'ensemble des partenaires sociaux. Mais il ne s'agit pas de boycott, a précisé le syndicat qui multiplié, ces derniers jours, les actions de protestation pour revendiquer l'amélioration de la situation socioprofessionnelle de l'enseignant universitaire et de revoir le système d'enseignement actuel. «Nous sommes contre le choix de la date qui ne nous arrange pas, notamment parce que nous sommes en période des vacances», a justifié le secrétaire général du Cnes, joint hier par téléphone. Mais il semble que la manière de faire du ministère, qui n'est pas du goût du syndicat, était derrière la décision du syndicat. «Nous avons été convoqués d'une manière qui n'est pas vraiment officielle», nous a confié notre interlocuteur. Selon Rahmani, la convocation nous a été transmise par le recteur de l'Université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, au lieu qu'elle soit envoyée à notre direction soit par fax ou par téléphone, comme c'est le cas traditionnellement.» En plus de ce procédé, le syndicaliste remet en cause le choix de la date de la rencontre, qui est fait d'une manière unilatérale. «La date a été choisie par le ministère et nous n'avons pas été consultés», a-t-il souligné. «J'ai appelé ce matin (hier, ndlr) le chef du cabinet du ministère pour lui demander de reporter la rencontre à une date ultérieure», a fait savoir notre interlocuteur tout en précisant que sa demande est restée sans suite. Même s'il ne participera pas à cette rencontre qui vise la relance du dialogue entre le département ministériel et le partenaire social, le responsable syndical s'est montré optimiste quant à la reprise du dialogue entre les deux parties. «Je suis content parce que le dialogue commence à prendre forme», a-t-il dit. Et de souligner, dans le même contexte, la disponibilité de sa formation à apporter sa contribution en œuvrant conjointement pour régler les problèmes que connaît le secteur. Ce changement de ton peut être considéré comme un signe d'une tendance vers l'apaisement par ce syndicat qui a annoncé, il y a quelque jours, le maintien de son mouvement de grève prévu à partir du mois prochain. La suspension de la future action est tributaire de décisions fermes et de réponses concrètes à leurs revendications, selon le syndicaliste. Pour rappel, le Cnes a organisé, le 13 décembre, un mouvement de protestation auquel des dizaines d'enseignants ont participé pour revendiquer l'amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles. La réunion d'aujourd'hui, qui s'inscrit dans le cadre de rencontres périodiques entre le ministère et les partenaires sociaux, sera suivie de rencontres similaires en mars et juin 2016.