Les cadres et salariés de la direction de la jeunesse et des sports (DJS) de Bouira reviennent à la charge. Ils ont tenu, avant-hier, devant le siège de la DJS leur deuxième sit-in en l'espace de dix jours. Cette fois-ci, ils sont représentés par leur syndicat, le Snapap, qui a jugé leurs revendications légitimes. Dans une lettre portant signature et cachet de ce syndicat, adressée au directeur de la jeunesse et des sports de la wilaya, les protestataires ont réclamé «la régularisation de la situation financière et administrative des cadres à partir de janvier 2008, date de leur intégration, la création et l'aménagement de postes spécifiques pour les directeurs des établissements de jeunesse, ainsi que pour les chefs d'unités sportives». Les protestataires ont interpellé le ministère de tutelle en vue de dépêcher une commission d'enquête pour mettre au clair cette situation qui n'a que trop duré. Ainsi, les cadres de la DJS insistent sur l'avancement des échelons, bloqués depuis dix ans, et l'organisation de concours pour leur permettre de bénéficier de promotions, au moins une fois dans leur carrière. Les cadres rencontrés hier devant le siège de la DJS ne comptent pas renoncer à leur mouvement. «Nous vivons les mêmes problèmes. Depuis 2010, rien n'a été fait, malgré les réunions avec les responsables», a déclaré un cadre de la DJS. «Il y a des cadres qui ont travaillé 10 ans, voire plus sans jamais changer d'échelon. Ce n'est pas logique. Le pire c'est que cette situation est propre à notre wilaya. Dans d'autres wilayas, ce problème d'avancement ne se pose pas», ajoute un autre. Les protestataires affirment que les cadres pédagogiques qui travaillent à l'Odej et à l'Opow, deux structures relevant de la direction de la jeunesse et des sports, ne rencontrent pas ce problème. «Mais au niveau de la DJS, il n'y a que les cadres administratifs», souligne un cadre. D'aucuns chargent le premier responsable du secteur d'être derrière ce blocage. «Il ne font rien. C'est pour cela que l'anarchie règne en maître à la DJS. Même les rappels des employés ont été rejetés plus d'une dizaine de fois par le contrôle financier», affirme-t-on. Le représentant du Snapap a souligné que d'autres actions sont prévues jusqu'à satisfaction des revendications de ces personnels.