L'organisation djihadiste Daech a perdu 30% environ des territoires qu'elle contrôlait en Irak et en Syrie au cours de l'année 2015, a déclaré mardi le colonel Steve Warren, porte-parole de la coalition anti-EI mise en place par les Etats-Unis. «Nous pensons qu'en Irak c'est de l'ordre de 40%. En Syrie, il est plus difficile d'obtenir un chiffre précis, nous pensons que c'est environ 20%. En comptant l'Irak et la Syrie ensemble, ils ont perdu 30% du territoire qu'ils contrôlaient naguère», a-t-il dit. La reconquête le mois dernier de Ramadi, chef-lieu de la province d'Anbar, à l'ouest de Bagdad, de même que de la ville de Tikrit (nord) au printemps, ont été présentées par le gouvernement irakien et ses alliés comme un coup d'arrêt porté aux combattants d'Abou Bakr al Baghdadi. Dans le Nord, les forces kurdes les ont délogés de la ville de Sindjar en novembre. Le Premier ministre irakien, Haïdar al Abadi, a affirmé fin décembre que «2016 sera l'année de la grande victoire finale qui verra la fin de la présence de Daech en Irak». Il a ajouté que les forces gouvernementales reprendraient Mossoul, la deuxième ville du pays, dans le Nord, prise en juin 2014 par Daech. En Syrie, Daech qui n'a pu prendre, fin 2014-début 2015, le contrôle de la ville kurde de Kobani, à la frontière turque, a notamment perdu l'été dernier Tel Abyad, également le long de la frontière turque, tandis qu'une alliance de combattants kurdes et arabes syriens, soutenue par la coalition internationale, dit progresser dans le secteur de Rakka, le bastion du groupe djihadiste.