A l'instar des autres régions du pays, les habitants de la région de Beni-Haoua au nord-est de la wilaya ont célébré, hier, Yennayer, le Nouvel an amazigh 2966. Le premier jour de l'an berbère qui coïncide avec le 12 janvier du calendrier grégorien est fêté autant par les populations berbérophones qu'arabophones au même titre que certaines fêtes religieuses officielles, comme Maoulid ennabaoui, Aïd, Achoura...) à la seule différence que ces dernières ont de tout le temps été considérées comme des journées fériées. La célébration de Yennayer, El Aâm ou Djrez, selon l'appellation empruntée à chaque culture locale, traduit un sentiment d'appartenance à une culture ancestrale qui prend sa source dans les coutumes propres aux civilisations qui se sont succédé dans le pays. El Aâm ou encore Drez se distingue, en milieu sédentaire, par ses aspects culinaires symbolisés par des plats traditionnels à base de viande ou de poulet et de pâtes faites maison. Leur préparation diffère d'une région à une autre, mais le plus prisé reste, sans conteste, le couscous traditionnel. Des plats accompagnés, d´habitude, de gâteaux traditionnels, dont les maârek (crêpes à base de semoule), ou encore rfiss, mélange de galettes de pain, de semoule et de dattes, qui sont servis accompagnés de café ou de thé à la menthe durant toute la durée de la fête. Certes, Yennayer n'est pas reconnu comme une fête nationale, mais il s'impose à présent de plus en plus dans une grande partie de la société algérienne comme un élément culturel et identitaire. L'événement offre l'occasion de célébrations joyeuses et d'échanges de visites et de souhaits. Selon Mahfoudh Boutaïbi, de l'association Tifaouine, de Beni Haoua, les festivités se sont déroulées en présence des élus locaux de la commune. Le cortège qui s'est ébranlé du siège de l'APC vers le stade communal a vu le déroulement d'une fantasia et des danses folkloriques présentées par l'association El Amel de Sidi Ghilès, suivie d'une exposition de vêtements traditionnels. Pour finir, les invités se sont rendus au boulodrome au centre de la ville de Beni Haoua pour la dégustation du couscous traditionnel.