Et si le rhume, les allergies aux acariens, l'asthme et autres allergies trouvaient leur origine il y a 40 000 ans. C'est ce qu'ont découvert deux études allemandes. Les allergènes seraient hérités plus particulièrement du croisement de deux ancêtres que sont les Néandertaliens et Dénisoviens. 1 à 6 % des gènes de ces deux peuplades auraient été transmis aux hommes modernes, à l'exception des Africains. Certains de ces gènes retrouvés chez ces hommes préhistoriques auraient contribué à renforcer notre système immunitaire, le rendant plus résistant. Mais cet héritage génétique aurait aussi été à double tranchant : il serait aussi lié à un système immunitaire hyper sensible, ce qui donnerait certaines allergies. «Les croisements avec des humains archaïques ont eu des implications pratiques pour les hommes modernes, dont la plus évidente a été notre adaptation à l'environnement en améliorant notre résistance aux pathogènes et notre métabolisme pour digérer de nouveaux aliments», explique le principal auteur d'une des études. La Préhistoire riche d'enseignements Ce n'est pas la première étude qui établit un lien entre la Préhistoire et les pathologies du monde contemporain. Récemment, l'analyse du génome d'hommes primitifs irlandais a révélé la mutation d'un gène codant l'hémochromatose, une maladie génétique liée à une trop grande absorption du fer par l'organisme, courante chez les Irlandais.