Les urnes ont départagé les deux candidats en lice pour représenter le FLN dans la prochaine élection du P/APW d'Oran, poste vacant depuis le 29 décembre, à la suite des sénatoriales. Finalement, c'est Chaâbni Fathallah qui doit affronter le candidat du RND, donné favori. Le poste de P/APW d'Oran revêt une importance particulière pour le parti de Saâdani. Bahaeddine Tliba, vice-président de l'APN, et Mohamed Djemaï, chef du groupe parlementaire, ont été dépêchés par Saâdani pour superviser les «primaires» devant aboutir à l'élection du candidat du parti pour le poste de P/APW, vacant depuis l'élection du président sortant, Kaci Tan, du RND au poste de membre du Conseil de la nation. C'est la première fois que des primaires sont tenues pour désigner le candidat de ce parti. Tout indique qu'après sa cuisante défaite lors des sénatoriales, le FLN tient à se rattraper en arrachant le poste de P/APW d'Oran. Deux candidats étaient en lice : il s'agit de Chaâbni Fathallah, un entrepreneur qui a été éliminé de la course pour les sénatoriales, et de Maârouf Abdelkader. L'envoi de Tliba par le SG du parti sonne comme un désaveu pour les responsables du FLN au niveau d'Oran et sa région. La défaite aux sénatoriales n'a pas encore livré tous ses secrets. On fait attribue la responsabilité de cet échec aux ministres FLN d'Oran et aux membres du bureau politique et du comité central. A commencer par le député Hadjouj, «admis» au bureau politique suite au dernier congrès du parti et qui a supervisé les primaires des sénatoriales. Mais les hôtes d'Oran, en l'occurrence Tliba et Djemaï, proches de Saâdani, devront aussi mettre de l'ordre dans la maison FLN à Oran. Depuis les résultats des sénatoriales, des accusations et contre-accusations fusent de partout pour désigner le ou les responsables de ce revers électoral. En dehors des questions «d'achat et de vente des voix», maintenant avérées, des pontes du parti sont pointés du doigt. Au minimum, Tliba doit essayer de calmer les esprits et ressouder ce qui est encore réparable. Au pire, il doit sévir et prendre des mesures contre ceux accusés à tort ou à raison d'être les vrais responsables de la perte du poste de sénateur de la wilaya d'Oran. D'autant que Saâdani, lors de son passage à Oran, n'a pas mâché ses mots en qualifiant ceux qui vendent leurs voix à un candidat concurrent de «harki».