Douze personnes ont été arrêtées en Indonésie après les attentats de Jakarta et l'une d'entre elles est soupçonnée d'avoir financé ces attaques avec des fonds reçus de Daech qui les a revendiquées, a annoncé hier la police indonésienne. Les enquêteurs ont également identifié les cinq assaillants tués au cours des attentats-suicides et attaques à main armée jeudi qui ont fait deux morts et détruit un café Starbucks dans un quartier du centre abritant des centres commerciaux, les bureaux de plusieurs agences de l'ONU ainsi que des ambassades, notamment celle de la France. «L'une des personnes arrêtées a reçu un transfert de fonds de l'EI pour financer l'opération», a déclaré le chef de la police nationale, Badrodin Haiti. L'argent a été versé en plusieurs fois et l'un des virements a «même atteint 70 millions de roupies (environ 4500 euros)», a-t-il ajouté, observant que les investigations se poursuivaient pour établir comment ces fonds avaient été utilisés. Les 12 arrestations ont été effectuées dans plusieurs régions de ce pays d'Asie du Sud-Est. La police n'a donné aucun détail sur ces personnes, hormis le financier présumé des attaques, mais ajouté que des pistolets, des balles et des téléphones mobiles avaient été saisis, ainsi que des plans en vue d'autres attaques. Les enquêteurs soupçonnent Katibat Nusantara, groupuscule lié à Daech qui contrôle de vastes territoires en Syrie et en Irak, est soupçonné d'avoir orchestré les attentats depuis la Syrie. Les cinq assaillants ont été identifiés : deux d'entre eux avaient purgé des peines de prison. La police a révélé que l'un d'eux, Afif, alias Sunakin, s'était entraîné en 2010 dans un camp paramilitaire dans la province semi-autonome d'Aceh, à la pointe nord de l'île de Sumatra. Celui-ci avait été condamné à sept ans de prison pour sa participation à ce camp illégal, mais libéré l'an passé, selon M. Haiti.