Bien que des améliorations ont été enregistrées dans le secteur de l'éducation au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou, beaucoup reste à faire en matière de restauration et de transport scolaires. Le manque, pour ne pas dire l'inexistence de cantines dans certains établissements scolaires touche non seulement les élèves scolarisés dans les établissements scolaires des localités désenclavées de la région, mais aussi ceux scolarisés dans des villages proches du chef-lieu de la wilaya. C'est le cas du village Azib Ahmed, du douar Ihesnawen dans la commune du chef-lieu de wilaya, dont la quasi-totalité des écoles primaires sont dépourvues, au grand dam des élèves et de leurs parents, de cantines scolaires. Les représentants des comités de village et les parents d'élèves dénoncent vigoureusement cet état de fait. «C'est aberrant. Nos enfants âgés entre 5 et 10 ans sont confrontés à des conditions très pénibles. Ils doivent parcourir plusieurs kilomètres pour rejoindre leurs domiciles pour déjeuner», regrettent les parents d'élèves. A cet effet, ils interpellent les autorités locales, à leur tête le wali pour mettre fin à ce calvaire quotidien qui se répercute négativement sur le cursus scolaire des élèves de ce village. Le wali a tenu à rassurer les parents d'élèves en leur disant qu'il allait s'occuper de cette question. «Notre objectif est que chaque école primaire soit dotée d'au moins une cantine», dira le premier responsable de l'exécutif de la wilaya, lors de la dernière visite qu'il a effectuée au village Azib Ahmed. Une décision bien reçue par les comités de village. Au village Betrouna relevant de la commune du chef-lieu, c'est le transport scolaire qui fait défaut pour le grand malheur des élèves de cette région. Ces derniers, des paliers primaire et moyen, ne disposent pas de transport scolaire pour rejoindre les bancs de leurs établissements. Ils sont contraints de parcourir des kilomètres à pied quelles que soient les conditions climatiques. Les parents d'élèves lancent un cri de détresse pour dénoncer l'insécurité à laquelle font face leurs enfants. «Nos enfants sont confrontés à plusieurs menaces, dont le kidnapping ou les agressions en tous genres. Nous appelons les directions concernées, en l'occurrence celles des transports et de l'éducation nationale, à mettre à la disposition des élèves un moyen de transport pour qu'ils puissent rejoindre leurs écoles en toute sérénité», lance un parent d'élève.