Le nouveau barrage de Souk Tlata (Tizi Ouzou), dont les travaux de réalisation sont en cours, a connu 27 mois d'arrêt de son chantier en l'espace de moins de trois ans en raison des oppositions des propriétaires terriens, a-t-on appris jeudi auprès de la direction locale des ressources en eau (DRE). Cette perturbation dans la réalisation du nouveau barrage, situé sur l'oued Bouguedoura à 8 km au sud de la ville de Drâa Ben Khedda, a considérablement retardé la concrétisation de ce projet destiné à l'alimentation en eau potable de la partie sud-ouest de la wilaya, souligne un rapport de situation de la DRE. «Depuis le 15 mai 2012, date de notification de l'ordre de service de commencer les travaux au groupement d'entreprises turque Nurol-Ozaltin, auquel a été confié la réalisation du barrage de Souk Tlata, le chantier a connu 32 arrêts de travaux d'une durée totale de 27 mois», précise le même document. Ces arrêts sont liés à la «persistance des expropriés à exiger à chaque fois la révision du montant des indemnisations», note le rapport, précisant qu'une fois ce problème pris en charge, «c'était alors au tour des célibataires d'exiger d'être relogés». Ces derniers ont été pris en charge dans le cadre d'un programme d'aide à l'habitat rural et ont également bénéficié d'une aide de 500 000 DA, attribuée aux bénéficiaires par l'Assemblée populaire de wilaya (APW), rappelle-t-on. «Le montant global de l'indemnisation des expropriés a atteint un montant de 5 milliards DA. A cette enveloppe s'ajoutent un montant de 3 milliards DA mobilisés pour la construction de 271 logements au profit des expropriés, ce qui donne une enveloppe qui dépasse le coût de construction du barrage de Souk Tlata dont le montant du marché est de 5,8 milliards DA», déplore le directeur local de l'hydraulique. De son côté, le wali Brahim Merad a révélé, fin novembre 2015, à l'occasion de l'une de ses visites de travail dans les daïras de la wilaya qu'une «enveloppe de 10 millions DA était versée au groupement d'entreprise turque pour chaque journée d'arrêt de travaux». Le chef de l'Exécutif avait déclaré à propos des oppositions qui retardent et bloquent le lancement des projets, qu'elles «ne seront plus tolérées», n'écartant pas un recours à la justice et à la force publique pour l'installation des chantiers, en cas d'échec d'un règlement à l'amiable.