Après le Conseil des lycées d'Algérie (CLA), c'est au tour de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef) de revendiquer la création d'un observatoire national du suivi du pouvoir d'achat, tout en plaidant pour un front social qui défend le pouvoir d'achat des fonctionnaires. «Le gouvernement est appelé de trouver un mécanisme pour faire face à la situation actuelle, afin que les choses ne se compliquent davantage», a exigé le syndicat qui a plaidé pour l'installation d'un observatoire national du suivi du pouvoir d'achat, qu'il considère comme une résolution qui pourrait faire face à la dégradation du pouvoir d'achat des travailleurs. «Cet organe permettra de contrôler la réalité des prix sur le marché», explique Messaoud Amraoui, le chargé de communication de l'Unpef. Et pour ce faire, il préconise la réactivation de la confédération des fonctionnaires de la Fonction publique. «La coordination syndicale s'avère plus que nécessaire et il faut militer ensemble pour revendiquer une solution à cette question qui préoccupe les travailleurs de la Fonction publique», a prôné le syndicat de Sadek Dzaïri dans un communiqué. «Nous comptons créer un front social dont la mission est de défendre le pouvoir d'achat des travailleurs.» Pour examiner la situation qui prévaut et discuter des enjeux actuels, le syndicat a réuni, mardi, mercredi et jeudi à Batna, en session ordinaire, son conseil national. Pour sa part, le CLA, qui a réalisé, en janvier, une étude sur le pouvoir d'achat en s'appuyant sur les prix affichés sur le marché, a révélé que le SNMG pour une famille composée de 5 membres est de 43 400 DA. Dressant un bilan alarmant, le CLA prévoit une chute du pouvoir d'achat de 50% en 2016. Le volet pédagogique est aussi évoqué lors de la 32e réunion du conseil national de l'Unpef, où il était question accélérer le travail de la commission interministérielle chargée de réviser le statut particulier d'environ 600 000 fonctionnaires que compte le secteur de l'éducation. «Nous demandons l'application, dans les plus brefs délais, des instructions gouvernementales et leur mise à exécution au niveau des différentes directions de l'éducation», insiste Amraoui, contacté par nos soins. Revoir la gestion du FNPOS et de la MNTEC Concernant l'épineux dossier des œuvres sociales, dont le mode de gestion divise les syndicats du secteur, l'Unpef a réitéré sa demande portant sur la nécessité de la mise en place d'une commission gouvernementale d'enquête et d'inventaire portant sur l'ancienne gestion remontant à la période allant de 1994 jusqu'à 2011. Cela avant de proclamer la révision de la décision 01/12 relative à la gestion de ce fonds, dont le budget annuel est de l'ordre de 1500 milliards de centimes. Pour sauvegarder les acquis de l'ensemble de ses adhérents, le même syndicat a insisté sur l'importance de revoir la gestion, entre autres, de la Mutualité nationale des travailleurs de l'éducation et de la culture (MNTEC) et le Fonds national de péréquation des œuvres sociales (FNPOS). C'est dans ce sens que le représentant de l'Unpef a mis l'accent sur la nécessité d'assurer la transparence lors des élections des membres de la MNTEC, prévues incessamment.