Après sa création officielle en décembre dernier, la Confédération des syndicats autonomes (CSA) passe à une deuxième étape en installant la commission technique nationale qui sera chargée de la préparation du dossier administratif juridique à déposer au ministère du Travail. Ce collectif prépare d'ores et déjà activement une plateforme de revendications commune aux travailleurs et employés de la Fonction publique, l'association des syndicats autonomes à la tripartite ainsi que l'élaboration du code du travail notamment. Les représentants des 7 syndicats qui ont tenu mardi soir une réunion de travail au siège du SNPSSP consacrée à l'installation de la commission technique et la préparation d'une plateforme de revendications ont insisté sur «la nécessité urgente d'impliquer les syndicats autonomes comme membres à part entière de la tripartite», relèvent-ils dans un communiqué rendu public hier. Leur implication dans ce cadre et justifié par «l'échec de celle-ci (tripartite) dans sa consistance actuelle à prendre en charge les préoccupations des travailleurs et à satisfaire le front social». Les membres de ce front syndical autonome ont conclu également à la nécessité d'«associer les syndicats autonomes à l'élaboration du nouveau code du travail» ainsi qu'au conseil national économique et social (CNES). Entre autres revendications qui figure aussi dans cette «plateforme de revendications commune aux travailleurs et employés de la Fonction publique dont le pouvoir d'achat ne cesse de se dégrader à un rythme croissant à cause de l'inflation croissante qui affecte l'économie nationale», précisent les syndicalistes, figure la demande de l'amendement de l'article 87 bis de la loi 90-11, l'amélioration des conditions de travail et des services publics, la répartition équitable des richesses et la mise au point d'une politique salariale en prenant en compte les indices de l'inflation ainsi que l'actualisation des primes de zone et celle du Sud en fonction de la grille de salaire de 2007 et la révision de la composante des conseils d'administration de la caisse de sécurité sociale et du Fonds national de péréquation des œuvres sociales (FNPOS). Les syndicats autonomes sont «mis devant le fait accompli par les pouvoirs publics avec l'adoption d'une nouvelle grille des salaires sans la moindre concertation, un nouveau code du travail en phase de finalisation et une tripartite sans représentation et association des syndicats autonomes malgré les multiples promesses de réformes formulées par le président de la République», justifient encore les membres de la CSA, estimant qu'il est désormais «plus que nécessaire de serrer les rangs et de faire converger les efforts pour la fondation officielle d'une confédération syndicale capable de relever le défi qu'aucun syndicat sectoriel à lui seul n'est en mesure d'entreprendre, de militer pour les droits et les revendications communes à tous les employés de la Fonction publique». Ces syndicats se déclarent enfin solidaires avec tout mouvement de protestation des travailleurs (…) parmi eux les employés de la poste». Il convient de rappeler que les 7 syndicats qui composent la CSA, issus essentiellement des secteur de l'éducation et de la santé sont l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef), le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), le Conseil national de l'enseignement supérieur (CNES), le Syndicat national des psychologues (Snapsy), le Syndicat national des praticiens de la santé public (SNPSP), le Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP) et le Syndicat national des professeurs d'enseignement paramédical (SNPEPM).