Le voyage à bord des bus est désormais plus cher que d'habitude. Et pour cause, le ticket de transport urbain a augmenté de 50% alors que celui suburbain à… 100%. Si le Salaire national minimum garanti (SNMG) est passé à 18.000DA pour les salariés, outre les augmentations sans aucune explication des différentes charges, les transporteurs se sont vus pour ainsi dire contraints de suivre la courbe ascendante. Joignant l'acte à la parole, ils ont ainsi augmenté leur ticket de 5 DA alors que les transporteurs suburbains l'ont majoré de 10 DA. Pourtant le ministre des Transports, Amar Tou, avait exclu, jeudi dernier à Alger, toute augmentation des tarifs des transports urbains durant les prochains jours. Revoir les prix des tickets à la hausse «ne se fera que par décision du ministère», avait-il indiqué à l'occasion de la clôture de la session d'automne du Parlement, appelant les transporteurs à faire preuve de «sagesse». Apparemment l'appel du ministre est tombé dans l'oreille du sourd et la décision a été bel est bien prise. De son coté, l'Union nationale algérienne des transporteurs (UNAT) a estimé que ce n'est autre que la tutelle qui fait le sourd-muet. «Il est regrettable de constater que malgré les pressions de la base quant à l'augmentation des tarifs, le département des Transports se terre dans son mutisme laissant la corporation dans un désarroi total», nous dira hier, Boudraa Mohamed Ryad, vice-président de l'UNAT. Si cette décision a été prise unilatéralement, est-elle alors légitime voire obligatoire ? Le représentant de l'UNAT, joint hier par téléphone, a tenu à réaffirmer le principe des libertés des prix. Un principe, a-t-il mis l'accent, «consacré par les lois de la République ». En effet, «l'ordonnance 03-03 du 19 juillet 2003 stipule clairement, dans son article 4, que les prix des biens et services sont librement déterminés par le jeu de la concurrence», explique-t-il. Qu'est-ce qui motive cette augmentation des prix ? Les exploitants interrogés à ce propos se sont dits contraints de revoir leurs tarifs à la hausse vu «la hausse flagrante des charges et des intrants dans l'activité d'exploitation». Pour rappel, l'Organisation nationale des transporteurs algériens avait appelé, en septembre dernier, les pouvoirs publics à augmenter les tarifs du transport sur une distance de moins de 30 km (transport urbain), tarification qui n'a pas changé depuis 1996. L'organisation a reconduit, le mois dernier, ses revendications relatives à la révision des tarifs après la hausse des assurances des bus de transport et taxis tandis que nombre de transporteurs avaient menacé d'observer en janvier dernier une grève dans plusieurs wilayas si le ministère ne prenait pas la décision d'augmenter les tarifs. C'est dire que cette décision garantira tôt ou tard les intérêts des exploitants alors que les voyageurs, eux seuls, devront incontestablement croiser les doigts. Le voyage à bord des bus est désormais plus cher que d'habitude. Et pour cause, le ticket de transport urbain a augmenté de 50% alors que celui suburbain à… 100%. Si le Salaire national minimum garanti (SNMG) est passé à 18.000DA pour les salariés, outre les augmentations sans aucune explication des différentes charges, les transporteurs se sont vus pour ainsi dire contraints de suivre la courbe ascendante. Joignant l'acte à la parole, ils ont ainsi augmenté leur ticket de 5 DA alors que les transporteurs suburbains l'ont majoré de 10 DA. Pourtant le ministre des Transports, Amar Tou, avait exclu, jeudi dernier à Alger, toute augmentation des tarifs des transports urbains durant les prochains jours. Revoir les prix des tickets à la hausse «ne se fera que par décision du ministère», avait-il indiqué à l'occasion de la clôture de la session d'automne du Parlement, appelant les transporteurs à faire preuve de «sagesse». Apparemment l'appel du ministre est tombé dans l'oreille du sourd et la décision a été bel est bien prise. De son coté, l'Union nationale algérienne des transporteurs (UNAT) a estimé que ce n'est autre que la tutelle qui fait le sourd-muet. «Il est regrettable de constater que malgré les pressions de la base quant à l'augmentation des tarifs, le département des Transports se terre dans son mutisme laissant la corporation dans un désarroi total», nous dira hier, Boudraa Mohamed Ryad, vice-président de l'UNAT. Si cette décision a été prise unilatéralement, est-elle alors légitime voire obligatoire ? Le représentant de l'UNAT, joint hier par téléphone, a tenu à réaffirmer le principe des libertés des prix. Un principe, a-t-il mis l'accent, «consacré par les lois de la République ». En effet, «l'ordonnance 03-03 du 19 juillet 2003 stipule clairement, dans son article 4, que les prix des biens et services sont librement déterminés par le jeu de la concurrence», explique-t-il. Qu'est-ce qui motive cette augmentation des prix ? Les exploitants interrogés à ce propos se sont dits contraints de revoir leurs tarifs à la hausse vu «la hausse flagrante des charges et des intrants dans l'activité d'exploitation». Pour rappel, l'Organisation nationale des transporteurs algériens avait appelé, en septembre dernier, les pouvoirs publics à augmenter les tarifs du transport sur une distance de moins de 30 km (transport urbain), tarification qui n'a pas changé depuis 1996. L'organisation a reconduit, le mois dernier, ses revendications relatives à la révision des tarifs après la hausse des assurances des bus de transport et taxis tandis que nombre de transporteurs avaient menacé d'observer en janvier dernier une grève dans plusieurs wilayas si le ministère ne prenait pas la décision d'augmenter les tarifs. C'est dire que cette décision garantira tôt ou tard les intérêts des exploitants alors que les voyageurs, eux seuls, devront incontestablement croiser les doigts.