La Russie va continuer d'aider Damas à combattre les «terroristes» en Syrie, a assuré hier le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. «La Russie poursuit sa ligne politique conséquente visant à apporter de l'assistance et à aider les forces armées syriennes dans leur offensive contre les terroristes», a indiqué Peskov aux journalistes. Cette annonce a été faite après que six pays du Conseil de sécurité de l'ONU se sont prononcés contre le document proposé par Moscou, demandant une résolution à respecter la souveraineté de la Syrie, à cesser les tirs à travers la frontière et à abandonner toute tentative de mener une action terrestre étrangère dans ce pays. La France, les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la Nouvelle-Zélande, l'Espagne et l'Ukraine ont rejeté le texte proposé par Moscou. La Turquie, qui mène des attaques contre les milices kurdes dans le nord de la Syrie et dont les responsables ont plus d'une fois évoqué la possibilité d'une offensive terrestre dans ce pays, n'est cependant pas mentionnée dans le texte. La Turquie pilonne depuis quelques jours des camps kurdes près d'Alep, refusant que ces camps kurdes soient instaurés près de sa frontière. Damas dénonce le non-respect de sa souveraineté et saisit le Conseil de sécurité de l'ONU. La Russie mène depuis quelques mois des frappes aériennes contre les organisations terroristes Daech et Djabhat Al Nosra, branche syrienne d'Al Qaïda. La Turquie et l'Arabie saoudite sont accusés par la Syrie et la Russie de soutenir les organisations terroristes. Le président français a mis en garde contre une éventuelle guerre entre la Turquie et la Russie du fait de l'implication d'Ankara en Syrie. Les deux pays se livrent une bataille verbale depuis la destruction par l'armée turque d'un chasseur russe. Le président turc est accusé par la Russie de faire dans la «provocation». Des observateurs de la scène au Moyen-Orient estiment que les négociations de paix entre le gouvernement syrien et l'opposition sont défavorisées par le pilonnage des Kurdes par l'armée turque. Note d'espoir, la déclaration sur la Syrie adoptée à Genève doit désormais être approuvée au sommet, d'après une source dans l'opposition syrienne. Le document entrera en vigueur une semaine après sa mise en conformité. A Genève, les pourparlers sur la cessation des hostilités en Syrie ont abouti à une déclaration qui doit désormais être approuvée au sommet, a indiqué à l'agence RIA Novosti une source au sein de la délégation du groupe cairo-moscovite de l'opposition syrienne. «Le document concernant la cessation des hostilités (en Syrie, ndlr) est prêt, la Russie et les Etats-Unis se sont mis d'accord. Il ne reste qu'à l'approuver au sommet», a déclaré par téléphone la source au sein de l'opposition syrienne. D'après la source de RIA Novosti, la déclaration entrera en vigueur une semaine après son adoption. Cette dernière ne concerne pas les organisations Daech et le Front Al Nosra.Le groupe sur la Syrie a commencé son travail à Genève le 19 février. De hauts responsables militaires russes et américains ainsi que d'autres intermédiaires internationaux ont discuté des questions de la suspension des actions militaires en Syrie et de la livraison d'aide humanitaire dans la région.