Les mouvements de protestation enregistrés au CHU Nedir-Mohamed de Tizi Ouzou, suite à l'annonce du décès tragique de la petite Mayssa, ont suscité une réelle polémique dans la région. Suite aux accusations de certains médias faisant état de négligence du personnel médical et paramédical de cette structure de santé, le directeur général du CHU, Pr Abbès Ziri, a tenu à apporter des éclaircissements sur la mort de cette fillette, informant l'opinion publique que tous les moyens médicaux, kinésithérapeutiques et aussi psychologiques ont été mis à la disposition de la fillette et de ses parents pour le bon déroulement de ses séjours à l'hôpital. Dans son point de presse, tenu le lendemain du décès de Mayssa, le Pr Abbès Ziri est revenu sur les circonstances des violences observées par un groupe de protestataires qui ont saccagé l'enceinte de son établissement. Des comportements irresponsables qui ont visé un édifice d'intérêt public. «Un hôpital appartient à tout le monde. Personne n'a le droit de faire usage de violence en son sein», a-t-il rétorqué. Pour cela, un dépôt de plainte à l'égard des auteurs de cette violence a été décidé par la direction générale du CHU. Par la même occasion, il a tenu à réfuter les informations faisant état du saccage des services des urgences médico-chirurgicales (UMC) du CHU. S'agissant des dégâts matériels enregistrés lors de la manifestation, le DG a fait savoir que les protestataires ont saccagé deux vitrines de l'entrée principale du pavillon des urgences médico-chirurgicales où a été hospitalisée la petite Mayssa, une vitre de l'escalier de secours, deux portes et quatre vitres au niveau du poste de sécurité de l'accès principal de l'établissement hospitalier. Des tentatives de perturber le fonctionnement des différents services ont poussé les responsables de la structure hospitalière à faire appel aux forces de l'ordre. Les soins nécessaires ont été prodigués Le même responsable a démenti les informations faisant état de la négligence de son staff médical et paramédical à l'origine du décès de cette enfant. A ce sujet, il a révélé que tous les soins nécessaires à la malade ont été prodigués. «Je tiens tout d'abord à présenter mes sincères condoléances à la famille de la défunte. Ensuite, je déclare que notre staff a été constamment au chevet de Mayssa. La preuve, elle a refusé de quitter le CHU pour son transfert vers la clinique des brûlés d'Alger ou l'hôpital central de l'armée de Aïn Naâdja. Ce qui explique clairement le bien-être de cette malade au niveau de notre service des UMC.» Pour rappel, Mayssa, victime d'un accident domestique, a été brûlée au 3e degré. Elle a été transférée vers la clinique des brûlés de l'avenue Pasteur à Alger, avant d'être admise au niveau du bloc opératoire du CHU Mohamed-Nedir, puis au service des urgences médico-chirurgicales (UMC) en date du 18 novembre 2015 jusqu'à son décès samedi. Deux tentatives de greffe de la peau ont été tentées sur elle, a-t-il expliqué. Une autopsie a été décidée par le procureur de la République pour élucider les circonstances de ce décès.