La gare routière des Castors, en fonction depuis des années, a été rasée la semaine dernière. En plus des bus qui relient la wilaya à Oued Tlelat, Zahana et Mascara, cette station abritait les taxis assurant la liaison avec Alger et Chlef. Mitoyenne du lycée Mustapha-Haddam et se trouvant à l'extrémité d'un quartier qui a tous les atouts pour se hausser au statut de résidentiel, cette station où règne l'anarchie a offert très peu de commodités aux voyageurs. A telle enseigne qu'elle se transformait en urinoir quand la galerie d'une équipe de foot algéroise se déplaçait ici pour supporter ses fans. Au lendemain de sa création, une association de sourds-muets de Sidi Bel Abbès avait entrepris des démarches pour l'exploiter sous forme de concession. Démarche qui avait suscité une levée de boucliers notamment de la part de certains élus intéressés par son exploitation. Elle a été cédée à un particulier, délogé par la suite après un long feuilleton judiciaire. Cette gare routière est restée sans gérant identifié pendant des années. Profitant de l'anarchie et du cafouillage, des indus occupants ont installé des cafés ou des boutiques de sandwichs sans se soumettre à aucun cahier des charges les obligeant au respect des règles élémentaires d'hygiène. Mais sa démolition pose un problème de domiciliation, notamment des taxis reliant la wilaya au centre du pays. Selon les statistiques, il existe au moins 350 taxis qui assurent des dessertes quotidiennes vers Alger, Chlef et autres destinations. En attendant qu'il soit mis fin à leur exode, une partie de ces transporteurs publics ont élu domicile dans le parking de la daïra du chef-lieu situé sur la pénétrante de l'autoroute, non loin de la mosquée Ibn Badis. L'endroit est mal indiqué pour recevoir les voyageurs. Son emplacement pose de sérieux problèmes. Il a été conçu et réalisé pour les véhicules de particuliers devant se rendre à cette administration pour le retrait de documents administratifs. En dehors du stationnement, payant, ce parking ne dispose d'aucune infrastructure pour répondre aux demandes des voyageurs. Il n'offre même pas la possibilité de s'abriter contre le soleil ou la pluie. Par ailleurs, aucun bus ou autre moyen de transport ne le relie directement à la ville. On laisse entendre que c'est du provisoire, mais dans notre pays, le provisoire se mue souvent en définitif. Selon certaines informations, c'est la station du quartier USTO qui est pressentie pour recevoir les taxis assurant la liaison avec le centre du pays. Réalisée il y a des années, elle n'est pas encore entrée en service. D'apparence, elle offre l'allure d'une gare routière malgré sa dimension un peu réduite. Son emplacement se trouve à quelques centaines de mètres de la ligne du tramway et certaines lignes de bus qui relient l'université de l'USTO notamment. A part que son entourage est squatté par les engins poids lourds.