Considéré comme l'un des plus meurtriers du pays, le réseau routier de la wilaya où l'ardeur des chauffards ne s'est toujours pas atténuée a, selon le bilan annuel des services de la Protection civile, enregistré l'an dernier pas moins de 2184 accidents qui ont fait 68 morts et 2665 blessés. Comparativement au bilan de 2014, l'année dernière a été ponctuée par une baisse de 428 accidents, 603 blessés et un recul de 44 décès. En dépit de ces performances, une résultante des mesures coercitives prises par les pouvoirs publics ainsi que les différentes campagnes de sensibilisation menées par bon nombre d'intervenants, le terrorisme de la route continue à frapper et endeuiller les familles. L'on apprend que l'excès de vitesse, le non-respect du code de la route, la conduite en état d'ivresse, l'état du véhicule (neuf ou vétuste), l'utilisation du téléphone portable, les dépassements dangereux sont les principales causes de l'hécatombe. Notons par ailleurs que les mois de juillet, août et septembre derniers qui ont enregistré respectivement 13, 8 et 9 décès ont été les plus meurtriers de 2015. Selon le même rapport, les routes nationales, avec 1013 accidents, occupent la première place, devançant de très loin, l'autoroute Est-Ouest où se sont produits 211 accidents. Avec 166 méfaits, les chemins de wilaya sont les autres points noirs du réseau routier de la région, occupant la 3e place. Au vu des chiffres avancés et des drames constatés, un énorme travail attend les services de sécurité et les associations luttant contre ce problème, prenant ces dernières années les proportions d'un véritable drame sociétal. La campagne lancée ces jours-ci par le ministère de la Communication tombe le moins qu'on puisse dire à point nommé…