Compte tenu de la baisse des importations américaines du gaz et du pétrole algériens, profiter de tous les dispositifs américains encourageant l'accès des produits étrangers aux Etats-Unis est une nécessité pour les opérateurs économiques algériens. C'est l'objectif visé par la prochaine réunion bilatérale qui se tiendra à Washington. Les relations commerciales algéro-américaines pourraient connaître un nouveau souffle à la faveur de la tenue de la 4e session de discussions sur l'Accord cadre pour le commerce et l'investissement (Tifa) qui se tiendra le 11 mars à Washington. Cette réunion qui sera axée autour de la promotion de l'investissement et du partenariat est une occasion pour la partie algérienne de «placer» sur le marché américain certains produits hors hydrocarbures. Il faut dire que la tendance baissière enregistrée, ces dernières années, dans le volume des exportations algériennes vers ce pays a mis en surface la problématique de diversification des produits d'exportation. Selon Madjid Bouguerra, l'ambassadeur algérien à Washington, cette rencontre va permettre à l'Algérie de faire le point sur les échanges commerciaux bilatéraux qui se sont réduits du fait de la baisse des importations américaines de gaz et de pétrole algériens. Dans un contexte d'autosuffisance des Etats-Unis en énergie, notamment en gaz, «il est opportun, pour nous, d'encourager les échanges dans d'autres secteurs hors hydrocarbures en aidant à placer les produits algériens sur le marché américain», selon Madjid Bouguerra cité par l'APS. Le Système généralisé des préférences qui favorise les pays en développement en leur accordant unilatéralement un traitement tarifaire préférentiel pour placer leurs produits sur le marché américain est une aubaine pour les produits algériens, selon la même source. Celle-ci a ajouté que lors de cette session, l'Algérie va demander le renouvellement du dispositif de ce système dont a bénéficié l'Algérie en 2004 mais qui n'a jamais été utilisé jusqu'à maintenant. Le renouvellement de ce dispositif en faveur de l'Algérie nécessite, toutefois, l'approbation du Congrès américain pour qu'il devienne effectif. A l'inverse, l'Algérie ne perd pas de vue le développement de son industrie. En effet, notre pays, aux dires de Bouguerra, va mettre en valeur, durant cette rencontre, les efforts visant l'amélioration du climat des affaires en Algérie. A ce propos, ce dernier a expliqué que la règle 51/49% régissant l'investissement étranger en Algérie, ne constitue plus un obstacle de coopération entre les deux pays. «Les Américains comprennent, aujourd'hui, que cette règle ne constitue plus l'obstacle qu'ils redoutaient car les mesures qui existent, en parallèle, sur le foncier, l'énergie, les taxes et les possibilités de financement locale sont attractives aux IDE» a-t-il noté.