Les Etats-Unis se sont engagés à accélérer l'investissement direct américain dans les secteurs hors hydrocarbures. Les relations bilatérales qu'entretiennent Alger et Washington se nouent doucement mais sûrement. Les travaux de la deuxième session du conseil algéro-américain sur le commerce et l'investissement (Tifa) sont la preuve de cette avancée remarquable. «Cette réunion a, sans aucun doute, renforcé davantage les relations économiques entre les deux pays» a indiqué le conseiller économique à la présidence de la République, M.Hamid Temmar et représentant de la délégation algérienne composée de douze ministères et d'institutions économiques, dans une déclaration à l'APS. Ces travaux, qui se sont tenus durant deux jours à Washington, ont permis de réaffirmer que l'Algérie et les Etats-Unis sont deux partenaires importants l'un pour l'autre et augurent de l'accélération du processus d'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Ce dossier, qui, pour plusieurs causes, patine toujours, a nécessité une journée entière de discussions entre les deux parties. «La disponibilité de la partie américaine et les informations qui lui ont été fournies sur la stratégie de développement de l'Algérie et des mutations engagées en vue d'accélérer le système commercial national ont permis d'aboutir à une concordance de vues sur le dossier», a fait observer M.Temmar. Pour le conseiller économique à la présidence de la République, «cette deuxième réunion de la Tifa a réaffirmé que l'Algérie et les Etats-Unis sont liés par des relations exceptionnelles et amicales et forment des partenaires importants l'un pour l'autre.» Pour consolider ces relations, la délégation américaine a réitéré sa volonté de préparer les différentes étapes qui doivent mener à un accord de libre-échange avec l'Algérie dans le cadre de l'établissement d'une zone de libre-échange dans la région de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient. En outre, ce nouveau round de la Tifa, après celui tenu en 2002, a porté aussi sur les investissements. Les Etats-Unis ont clarifié leur position sur leurs intentions quant aux relations qu'ils veulent entretenir avec l'Algérie et pour lesquelles la partie algérienne leur a fourni toutes les explications sur les conditions de mise en oeuvre des investissements. D'autant plus que les investissements américains en Algérie se sont concentrés beaucoup plus dans le domaine des hydrocarbures, cela au moment où les autres secteurs souffrent du manque criant d'intérêt. «L'Algérie, à cet effet, a souhaité que les firmes américaines soient actives dans les autres secteurs d'activités dans le cadre, notamment, de l'investissement direct et qu'il y ait une participation dans la mise en oeuvre du nouveau programme d'investissement public que l'Algérie envisage d'engager sur la période 2005-2009» a indiqué M.Temmar. Dans ce sens, un nouveau modèle d'accord a été présenté par la partie américaine à la délégation algérienne qui a donc accepté de le considérer dans le but de l'accélération de l'investissement direct américain dans les secteurs hors hydrocarbures. La partie algérienne a été donc rassurée par les partenaires américains que les Etats-Unis souhaitaient renforcer leurs relations économiques avec l'Algérie. Il convient de souligner ici que les Etats-Unis représentent un marché potentiel pour les exportations algériennes, surtout dans les produits hydrocarbures. Dans ce contexte, il faut signaler que l'Algérie se classe au 2e rang des fournisseurs des Etats-Unis au niveau du monde arabe, derrière l'Arabie Saoudite et au 33e rang des fournisseurs de ce pays dans le monde. Les échanges commerciaux en 2003 ont été de 5,2 milliards de dollars dont 4,7 milliards d'exportations algériennes composées essentiellement de produits d'hydrocarbures et 500 millions de dollars d'exportations américaines.