La cessation des hostilités est globalement respectée en Syrie mais elle demeure fragile six jours après son entrée en vigueur samedi, a indiqué l'émissaire de l'Onu pour la Syrie, Staffan de Mistura, jeudi. Le diplomate a précisé que ses services collaboraient avec les Etats-Unis et la Russie afin "d'intervenir rapidement et s'assurer que toutes les parties sur le terrain désamorcent la situation" en cas de combats. "Il nous faut malheureusement reconnaître - comme dans toute cessation des hostilités ou cessez-le-feu et en particulier dans celle-là - qu'il y a toujours un certain nombre d'endroits où les combats continuent, y compris dans certaines zones de Hama, Homs, Lattaquié et Damas", a précisé l'émissaire. "La situation peut être qualifiée de fragile, le succès n'est pas garanti mais les progrès sont visibles, demandez aux Syriens", a déclaré De Mistura devant la presse. Le département d'Etat américain a de son côté dit n'avoir constaté aucune violation significative du cessez-le-feu au cours des dernières 24 heures. "Il y a eu des allégations selon lesquelles la trêve a été violée. Au cours des dernières 24 heures, il n'y a pas eu de nombre significatif de nouvelles allégations", a déclaré le porte-parole du département d'Etat, John Kirby. Staffan de Mistura a proposé que les pourparlers de paix, suspendus le mois dernier, débutent le 9 mars mais le format des négociations indirectes laisse la possibilité à certaines parties prenantes de se joindre aux discussions à une date ultérieure, a-t-il expliqué. "La chose la plus importante est d'enclencher une dynamique jusqu'à aborder les aspects politiques car c'est ce qui garantira la stabilité en Syrie", a-t-il dit. Jan Egeland, qui préside la force d'intervention humanitaire chargée de faciliter l'accès aux zones assiégées, a lui aussi fait état de progrès: 236 camions ont pu apporter de l'aide à 115.000 personnes au cours des trois dernières semaines.