Le tribunal de Ziadia a prononcé, jeudi, à l'encontre du promoteur chargé de la réalisation du projet de 50 logements LSP à la nouvelle ville Massinissa, deux ans de prison ferme pour escroquerie. Un verdict qui a réjoui les souscripteurs qui n'ont cessé de manifester la semaine dernière devant le cabinet du wali pour dénoncer l'arnaque dont ils ont fait l'objet, mais également l'implication du premier responsable au niveau de la wilaya pour désigner un autre promoteur afin d'achever leurs logements, sinon la récupération de leur argent. «Le projet a été détourné de son objectif initial et nous constatons avec beaucoup de regret et d'amertume que le prix de rétrocession de tout ce parc de logements avec la somme de 190 000 000 DA est en fait une opération de bradage organisée, car en deçà de sa valeur marchande réelle», ont déploré les souscripteurs après la vente aux enchères dont le lotissement vendu aux enchères le 23 janvier dernier. Ils demandent ainsi au chef de l'exécutif, la réaffectation de leurs inscriptions dans un autre projet, sinon d'œuvrer pour leur remboursement. Notons que dans cette affaire d'escroquerie, des cadres de la Cnep, de la DLEP et d'agences immobilières sont également impliqués. «On m'a volé 240 millions. 140 avec un reçu et les 110 autres sont allés dans la poche du promoteur, du propriétaire de l'agence de Didouche et deux personnes originaires de Collo. On m'a promis que j'aurai mon appartement dans les trois mois, mais après une attente d'une année, je suis retournée à ladite agence et on m'a dit qu'ils ne pouvaient rien faire pour moi. J'ai appris que j'avais été arnaquée. Les deux personnes de Collo m'ont restitué 10 et 12 millions respectivement», a témoigné Mme Hamoudi Zohra, l'une des nombreuses victimes. Ces dernières se sont rendu compte que leur arnaqueur avait vendu les appartements trois à quatre fois, laissant les souscripteurs dans le grand désarroi. Dans une lettre adressée au wali, ces souscripteurs implorent le chef de l'exécutif d'intervenir pour mettre fin à leur calvaire.