Une commission ministérielle a été installée par le ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication pour prendre en charge le dossier opposant Algérie Télécom à l'Eepad, qui se sont regroupés lors d'une longue réunion au siège d'Algérie Télécom à Alger. La réunion qui s'est étalée durant la journée d'hier a été consacrée, selon une personne bien informée, pour illustrer les «doléances» de l'Eepad qui estime que les créances sont «exagérées». Selon la même source, le provider d'internet veut gagner un peu de temps pour ne pas être pénalisé dans l'immédiat par une rupture définitive de la fourniture des services du groupe historique. Les créances de l'Eepad risquent, cependant, de doubler, spécialement quand on sait que deux mois se sont écoulés suite à la dernière facturation d'Algérie Télécom qui s'élevait à 2,6 milliards de dinars. Ces créances seront passées, ainsi, à 2,9 millions de dinars actuellement.Il y a lieu de rappeler qu'après une longue période de négociations, le provider d'internet n'a jusqu'à aujourd'hui pas honoré ses engagements. Il ne s'est acquitté le 26 mai dernier que de la somme de 50 millions de dinars sur les 486 millions de dinars représentant le paiement d'une seule échéance, alors qu'il devait payer en plus de cette échéance un montant de l'ordre de 430 millions de dinars représentant les mensualités de janvier, février, mars 2009 sur le total de sa dette antérieure, qui s'élève à 2,6 milliards de dinars. Le directeur général de l'Eepad, Nouar Harzallah, n'a pas donc honoré ses engagements signifiés dans le procès-verbal qu'il a signé le 12 avril 2009. La réunion d'hier risque, par ailleurs, de se prolonger jusqu'à aujourd'hui, pour essayer de trouver un terrain d'entente entre les deux antagonistes. Il y a lieu de rappeler que l'Eepad a été pénalisé par une courte suspension de la fourniture de ses services à l'Eepad, opérée le 13 mai dernier. L'opérateur public Algérie Télécom a décidé de rétablir la connexion Internet, en lui accordant un échéancier pour le recouvrement de ses créances avant le 26 mai. Cette décision a été prise lors d'une réunion qui a regroupé l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT), Eepad et Algérie Télécom. AT veut toujours offrir une dernière chance à la société Eepad pour honorer ses échéances et éviter par la même occasion de pénaliser les clients d'Eepad, qui seront les premières victimes.