Intitulée «Le printemps du livre», la rencontre littéraire initiée par le service de communication du centre commercial et de loisirs de Bab Ezzouar en est à sa troisième édition. Cette année, huit écrivains et poètes dont Amine Zaoui, Ahcène Mariche, Lounès Ameziane, Mohand Nait Abdellah, Abdelghani Adaoun, Nadia Sadat Ramdane Cherif, Mounia Gaouaou et Malek Badji ont été conviés à animer par leurs ventes dédicaces et leurs communications respectives cette manifestation culturelle. Les nombreuses conférences étalées du 9 au 16 avril focalisent diverses problématiques inhérentes au livre notamment, la production littéraire et le lectorat, l'apport de cette structure commerciale dans la promotion de la lecture et le rapprochement auteurs et lecteurs ainsi que la rencontre entre écrivains de différentes générations. Autant de thématiques à appréhender lors des rencontres organisées durant ces huit jours. En outre, chaque écrivain ou poète évoquera son œuvre et les problèmes rencontrés, notamment ceux de l'édition. Animées par le sociologue et chanteur Idir Bellali, ces manifestations (dont celle qui clôturera ce cycle le 16 avril à 15h) aborderont les thèmes de l'ensemble des œuvres des auteurs. De visu, on remarque plusieurs tables avec de nombreux ouvrages à proximité de la galerie d'art du centre pour les ventes dédicaces. jeudi après-midi, la poétesse Nadia Sadat Ramdane Cherif a présenté son premier recueil de poésie au titre suggestif «Echos de la mémoire de la conscience» qui renvoie à la question palestinienne. Inspirée par les belles odes de Mahmoud Darwich, Nadia exprime son ressenti, ses émotions et ses préoccupations relatives au problème de la Palestine. Outrée, elle évoque cette cause juste qui a fait florès sur le plan politique à une période et dont l'évocation actuellement n'est initiée que par la société civile. Dans ses innombrables odes aux divers intitulés, notamment «Palestine, la plaie dans le sommeil», «Chuchotements de la cause», «Un cœur ingrat, Mon pays», «Récitation de la paix», Nadia plaide pour un retour à la paix, à la liberté, et à la sérénité. Prochainement, elle compte éditer un autre ouvrage sur le même sujet. Il est évident que la Palestine est la blessure du monde arabe et celle de Nadia qui ne peut s'en départir. De l'université à l'écriture Ghani Adaoun est encore étudiant en première année de langue tamazighe à l'université de Tizi Ouzou. Son ouvrage sur les proverbes tirés du terroir de sa région d'Ouaguenoun lui permet un retour aux sources. A travers son livre Source des proverbes au nombre de 950, édité à Richa Elsam, il veut pérenniser ce patrimoine oral qui a tendance à disparaître. Ces proverbes font référence aux différents sujets de l'amour, de la société, de la femme et de la vie. Ce journaliste qui s'intéresse aux us et traditions compte éditer de la poésie en langue arabe et tamazight et des annales du baccalauréat et du brevet d'enseignement moyen (BEM). Dans cette optique, Ghani a comme projet de faire également un livre de tous les genres littéraires notamment poésie, fables, proverbes etc. L'autre poète présent, Ahcène Mariche toujours aussi prolifique, évoque son œuvre avec 13 recueils de poésie, dont le tout dernier intitulé Contusions est proposé avec 33 odes dans les deux langues français et tamazight. Ses thématiques axent sur l'inspiration, la société, l'argent, l'amour et la vieillesse. Edité à compte d'auteur en Algérie, il a paru en France chez Edilibre, et sera disponible avec un CD sur une musique de cinq instruments. Cet animateur télévisé de la chaîne 4 qui est professeur de physique a comme projet d'écriture un roman et un livre de proverbes kabyles. En sus de cinq recueils de poésie dans les quatre langues tamzight, arabe, français et anglais qu'il compte faire paraître prochainement. Dans ce riche parcours littéraire, Ahcène Mariche a participé à deux expériences cinématographiques avec les cinéastes Hamar Mokrane et Younès Boudaoud. Deux fictions où il a interprété divers rôles. Ayant plusieurs flèches à son arc, ce poète ne cesse de taquiner la Muse qui le lui rend bien. Ce rendez-vous culturel a permis de faire le point sur l'importance du livre et l'intérêt de la lecture.