La publication sur le compte twitter du Premier ministre français Manuel Valls de photos du président de la République continue de susciter de vigoureuses réactions-condamnations en Algérie. Le Forum des chefs d'entreprise (FCE) et l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) ont réagi hier aux «manipulations diffamatoires» dirigées contre l'institution présidentielle «au lendemain de la fin des travaux du comité intergouvernemental de haut niveau algéro-français», tiennent à préciser dans un communiqué rendu public hier le FCE et la centrale syndicale qui se disent «indignés par ces agressions sournoises et irrespectueuses envers notre pays et ses institutions républicaines». Les deux partenaires «patriotes et jaloux de l'amour de l'Algérie républicaine», affirment ne pas pouvoir «rester indifférents et silencieux devant de telles attaques et violences contre la souveraineté nationale». Aussi, l'UGTA et le FCE rappellent «aux auteurs de cette cabale de noircissement de nos institutions que le mal dont ils sont concepteurs ne peut atteindre ni ébranler la confiance des travailleuses et des travailleurs algériens et de leurs entreprises en leurs institutions, ni en leur Président qu'ils ont choisi démocratiquement par la voie des urnes». Les deux partenaires qui ont tenu à rappeler que la campagne «fallacieuse et malveillante» a été déclenchée «à la veille de la tenue de la réunion à Alger de la 3e session CIHN», affirment que «les travailleuses et les travailleurs, et les chefs d'entreprises publiques et privées ne sauraient accepter une quelconque leçon, et encore moins une ingérence aux relents colonialistes», avant de rappeler «avec force et vigueur» que le peuple algérien «a recouvré sa liberté, son indépendance et sa souveraineté par le sang de millions de martyrs». «Nul ne peut ébranler notre dignité, notre fierté et notre volonté de protéger et de faire épanouir notre nation dans sa multiple et harmonieuse composante», conclut le communiqué du FCE et de l'UGTA signé par Sidi Saïd himself. L'autre réaction du jour vient du Parti des travailleurs. Louisa Hanoune, la première responsable du parti, n'a en effet pas raté l'occasion de la session du comité central du parti pour revenir sur la publication des images du Président, qualifiant l'acte d'«agression délibérée contre la personne du Président et contre l'Algérie». Elle parle même de «revanche» de la délégation française repartie presque bredouille d'Alger où peu d'accords ont été signés à l'issue de la 3e session du CIHN. «Le président Bouteflika est malade, tout le monde le sait, mais c'est une affaire algéro-algérienne qui ne regarde ni les Français ni les Américains», a-t-elle insisté.