Le partenariat entre l'Algérie et l'Union européenne est appelé à s'élargir aux énergies renouvelables, avec l'implication à l'avenir du secteur privé national. D'éventuels partenariats et des opportunités d'investissements seront définis lors du premier forum d'affaires algéro-européen consacré à l'énergie, qui se tiendra le 24 mai à Alger, a annoncé Abdelali Baddache, président de la Commissions de régulation d'électricité et du gaz (Creg), lors de la réunion préparatoire de cet événement, tenue jeudi au ministère de l'Energie. L'événement vise à créer une plate-forme de partenariat entre les porteurs de projets européens et les entreprises algériennes. Ce responsable mettra l'accent sur la volonté de l'Algérie pour construire une industrie dans le domaine des énergies renouvelables que ce soit en amont ou en aval. Selon le directeur de la coopération avec l'UE au ministère des Affaires étrangères, Ali Mokrani, l'Algérie «veut jouer pleinement son rôle dans un partenariat énergétique avec l'UE», notant que «le secteur de l'énergie est un élément fondamental dans les relations de l'Algérie avec l'Europe». L'Algérie a tout le temps œuvré pour sécuriser ses installations énergétiques dans le Sud, ce qui lui a permis de respecter ses engagements internationaux en matière d'approvisionnement, même durant les années du terrorisme. «Partenaire énergétique, à la fois fiable et stratégique», l'Algérie ambitionne, ajoute le même responsable, à «consolider ses parts de marché et développer d'autres activités gravitant autour de secteur de l'énergie activités», au moment où l'UE veut «assurer et sécuriser ses approvisionnement». A ce propos, le DG des hydrocarbures auprès du ministère de l'Energie, Mustapha Hanifi, a relevé que près de 70% des exportations gazières algériennes sont destinées à l'Europe et un tiers des compagnies étrangères opérant dans l'amont gazier est européen. La volonté de l'UE Pour sa part, le représentant de la Commission européenne en Algérie, Marek Skolil, a mis en avant la volonté des pays de l'UE pour coopérer dans le domaine des énergies renouvelables et les projets liés à l'efficacité énergétique. A cet effet, une importante participation des deux parties, y compris des entreprises algériennes du privé, est attendue à ce forum, auquel prendront part le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et le Commissaire européen à l'énergie et au climat, Miguel Arias Canete. Inscrit dans le cadre du mémorandum d'entente sur l'énergie signé en 2013, l'événement verra, selon un bilan provisoire, la participation d'environ 120 entreprises européennes et une centaine d'Algérie. Organisée conjointement par le ministère de l'Energie et la Commission européenne, la rencontre sera axée autour de l'amélioration de l'attractivité du domaine minier algérien, notamment le volet lié à l'amont gazier, et du programme national des énergies renouvelables et d'efficacité énergétique. Des rencontres bilatérales sont prévues entre opérateurs nationaux publics et privés et leurs homologues européens pour explorer les opportunités de partenariat dans les différents segments relatifs à l'industrie gazière, l'électricité, les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique. Une exposition d'équipements et des solutions énergétiques sont également prévues lors de cette rencontre d'une journée. Par ailleurs, l'ambassadeur de l'UE en Algérie a répondu à une question sur la volonté de pays européens d'obtenir une révision des prix du gaz algérien en estimant que eles conditions du marché changent et évoluente. Il a avancé qu'il ne pouvait anticiper des résultats du dialogue en cours entre les autorités algériennes et les partenaires européens. Quant aux discussions sur la révision de l'Accord d'association entre l'Algérie et l'UE, il a évoqué le «travail entamé entre les deux parties en vue d'aboutir à une nouvelle feuille de route qui devrait permettre de prendre en charge les questions soulevées par la partie algérienne».