Les travailleurs des communes seront de nouveau dans la rue. Ils annoncent une nouvelle grève cyclique de trois jours à partir du 23 mai. Le mouvement de protestation va reprendre de plus belle dans le secteur des collectivités locales où les services de 1500 communes seront à l'arrêt. Ce retour à la charge est motivé, selon la Fédération nationale des travailleurs des communes, affiliée au Snapap, par l'inertie du département de Bedoui qui n'a pas réagi suite à leur débrayage de trois jours, amorcé le 25 avril dernier. «Nous allons poursuivre ce mouvement de grève cyclique jusqu'à faire plier le ministère», a déclaré Kamel Bahet, le président de cette organisation syndicale initiatrice de ce mouvement. Contacté, hier par nos soins, ce dernier a ajouté, toutefois, que 1500 communes représentant 15 wilayas se sont prononcées pour la continuation de ce mouvement de débrayage, considérant qu'aucun des points importants de leur plate-forme de revendications comprenant 13 points n'a été satisfait jusqu'à présent. Néanmoins, cette mobilisation sera élargie alors que d'autres wilayas vont rejoindre le mouvement, parmi lesquelles il cite, Souk Ahras, Jijel, Mascara et Relizane. Le responsable syndical regrette de voir leur plateforme de revendications à la traîne en dépit de leur longue mobilisation. Ces négociations se sont achevées en queue de poisson. Des conditions de travail décentes, c'est ce que réclament les travailleurs des communes. Dans un communiqué, la Confédération générale autonome des travailleurs en Algérie (Cgata) qui s'est réunie à la maison des syndicats à Bab Ezzouar (Alger) s'indigne et dénonce la situation socioprofessionnelle de cette catégorie de travailleurs de l'administration publique. Le Cgata n'a pas manqué de saluer l'engagement et la détermination de ces derniers en dépit des différentes formes de répression dont ils font objet. Les revendications tournent essentiellement autour de la révision du statut particulier de la Fonction publique et la refonte totale de leur statut en exigeant son unification. Outre l'application réelle de l'abrogation de l'article 87 bis du code de travail avec effet rétroactif depuis janvier 2008, l'attribution avec des indemnités et les primes dont celle du guichet pour les agents de l'état civil. Sans omettre l'intégration définitive des contractuels notamment ceux qui activent dans le cadre du dispositif du pré-emploi et du filet social. Ceci concerne le volet socioprofessionnel alors qu'ils insistent sur le respect de l'exercice de l'activité syndicale dont le droit à la grève.